SOCIETE FRANCO-ALGERIENNE DE PSYCHIATRIE |
� � Dossier de presse : le suicide en Alg�rie � � � � Revue de la Presse � � Ta�eb Ferradji. Psychiatre � Bobigny et auteurSoigner la souffrance de l�exil, une formidable fa�on de travailler le sienDans un r�cit autobiographique peint de nostalgie, Ces exils que je soigne (*), Ta�eb Ferradji, psychiatre � Bobigny, raconte son exil en France pendant les ann�es 90. Alors qu�il �tait jeune m�decin, son statut social ne lui a �pargn� ni le douloureux arrachement � son pays, ni le ressentiment � l��gard de la soci�t� fran�aise. En �coutant ses patients �migr�s, il soigne sa propre souffrance d�exil� et construit sa r�silience. � Ces exils que je soigne, pourquoi le choix du pluriel�? Le titre a �t� choisi avec les responsables de la collection. C�est pour moi un jeu de mot et un clin d�oeil � une situation complexe et des histoires multiples. D�ailleurs, peut-on vraiment soigner l�exil�? Jean Guitton disait que ��le plus court chemin de soi � soi, c�est l�autre��. Alors �couter le r�cit d�autrui et soigner la souffrance de l�exil peut �tre une formidable fa�on de travailler le sien. Enfin, la question du pluriel est pour moi indissociable de celle de l�exil qui, avant d��tre une �preuve ou une exp�rience, est d�abord une rencontre, et toute rencontre est par essence plurielle. � Le choix de votre sp�cialit� (psychiatrie) est-il en rapport avec votre v�cu�? S�agissant du choix de la sp�cialit�, je peux juste vous dire qu�� la fin de mes �tudes m�dicales g�n�rales et du choix de la sp�cialit�, mon classement me permettait largement de m�orienter vers une autre sp�cialit�. Le choix de la psychiatrie est pour moi ce qu�on pourrait appeler un choix du coeur. Et le psy que je suis vous dira que tout choix est obligatoirement en rapport avec le v�cu� � Auriez-vous �crit ce livre de la m�me mani�re si vous n��tiez pas en exil�? Le fait que je vive en France a certainement � voir avec l��criture de ce livre, mais surtout avec la forme et le contenu. Je ne l�aurais s�rement pas �crit de la m�me fa�on s�il n�y avait pas eu l�exil, enfin, je crois... � En �coutant vos patients, n�est-ce pas vos ��propres blessures�� que vous soignez�? J�ai eu, notamment � travers le travail d�analyse, un espace pour soigner ��mes propres blessures�� et je continue ce travail � travers une supervision r�guli�re. La phrase que vous citez est une m�taphore du lien que la dialectique des soins aux migrants induit chez moi. En revanche, ma propre exp�rience de la migration me les rend plus proches et me permet de mieux assurer cette fonction de passeur entre des univers parfois contradictoires, voire en conflit. � Vous �voquez, dans votre livre, des exp�riences qui ont marqu� votre vie�: le d�c�s de votre m�re, le remariage de votre p�re, le printemps berb�re (1980), l�assassinat du docteur Boucebci, octobre 1988, etc. Comment vivez-vous ces souvenirs en exil�? En effet, j��voque des exp�riences et des moments marquants de mon parcours, mais ceux-ci, comme vous devez vous en douter, ne sont pas les seuls ni les plus marquants. Ce sont juste des instantan�s d�un parcours qui permettent de t�moigner du regard qui est et reste le mien sur mon pays, mes proches, et l�histoire, avec ou sans histoire, d�un enfant n� en Kabylie et dont la trajectoire va le mener dans une esp�ce de mouvement centrifuge de plus en plus loin de son berceau culturel et des siens. C�est aussi pour moi une fa�on de rendre hommage � la sagesse de mes parents (et de tous les parents comme eux) et � la profondeur de mon pays et de sa culture. N�est-ce pas une fa�on de les garder vivants que d�en parler�? Je souhaitais aussi t�moigner � travers ce r�cit du fait que d�o� qu�on vienne, m�me quand c�est de tr�s loin, il est toujours possible d�arriver quelque part. En exil, ces souvenirs sont l� pour me rappeler, si besoin est, que je reste malgr� tout l�enfant de ce village haut perch� en Kabylie, qui garde une tendresse infinie pour les siens et qui sait, comme le disent les sages et griots africains, que ��quand on ne sait pas o� l�on va, il faut s�asseoir et regarder d�o� l�on vient��. Je suis maintenant parti depuis de nombreuses ann�es d�Alg�rie, alors il m�est difficile de dire si mon regard serait rest� le m�me. Je me demande si ce n�est pas davantage l��ge et l�exp�rience qui changent notre regard plus que le lieu � partir duquel on le porte. Fondamentalement, mes liens avec les miens ne peuvent �tre �branl�s par les vicissitudes de l�histoire et mon regard sur les miens sera toujours celui de la fraternit� et du pardon. L�auto-th�rapie d�un exil�Il se souvient du village de son enfance, Ath Argane, perdu dans la montagne kabyle o�, malgr� la pauvret�, lui-m�me et sa fratrie n�ont manqu� ni d�affection ni d��ducation. De ses �tudes au coeur de la Kabylie insurg�e pour ses revendications d�mocratiques. De l�assassinat par les islamistes de son professeur et guide, le docteur Boucebci, un des fondateurs de la psychiatrie en Alg�rie. C�est une autre Alg�rie, son Alg�rie, que d�crit l�auteur en relatant des trag�dies. En parlant de l�enfance, la lucidit� est bien pr�sente. Mais le trouble atteint le lecteur d�s la premi�re lettre et jusqu�au point final. L�auteur a tenu �galement � donner une place importante � ses proches, � savoir ses parents, en rendant hommage � leur courage et aux sacrifices pour leurs enfants, en d�pit d�une situation pr�caire qui a permis de souder les liens de la famille. Aujourd�hui, le psychiatre exerce son m�tier en France, une terre d�exil qui l�aide � se rapprocher encore plus de ses patients, notamment les migrants vivant les m�mes souffrances et bouleversements, confi�s parfois en tamazight, sa langue maternelle. Les efforts et les sacrifices du jeune Kabyle l�ont propuls� � des postes importants�: r�dacteur en chef d�une revue (L�autre) d�di�e aux questions transculturelles et de migration (www.clinique-transculturelle.org), responsable de la seule �quipe fran�aise sp�cialis�e dans ces questions (� ce titre il anime une consultation � l�h�pital Avicenne anciennement franco-musulman sp�cialis�e dans la prise en charge des migrants et du trauma). Ces exils que je soigne est le premier livre personnel de Ta�eb Ferradji, qui travaille d�j� sur deux nouveaux ouvrages, dont une suite et un recueil d�entretiens avec le peintre Denis Martinez sur les chantiers itin�rants qu�il anime � travers la Kabylie depuis le d�but des ann�es 2000. (*) Ces exils que je soigne, La migration d�un enfant de Kabylie. Les �ditions de l�Atelier, Paris, f�vrier 2009.
15 janvier 2010 El Watan Le Pr Mahfoud Boucebci�: la psychiatrie � visage humainA l��poque, le laboratoire d�EEG �tait install� derri�re le service d�ophtalmologie du CHU Mustapha. C�est l� que je rencontrais pour la premi�re fois, M.�Boucebci, un homme charmant, accueillant, portant lunettes et cheveux longs. Tr�s patient mais m�ticuleux sur l�origine des enfants et leur pathologie, il me re�ut dans son bureau, me posa quelques questions sur les convulsions de l�enfant, puis l�entretien d�borda sur une autre pathologie�: l��pilepsie. Certes, on a eu un cours sur cette maladie, mais le professeur constata que je ne connaissais pas le sujet. Il n�insista pas. A la suite d�une autre visite et mieux pr�par�, je repris la discussion sur l��pilepsie. Pour moi, c��tait une maladie grave, spectaculaire et terrifiante. Avec amiti�, il m�expliqua comme un ma�tre explique � son �l�ve quelques aspects de la maladie avec un souci de pr�cision et de rigueur scientifiques. C�est alors qu�il me proposa d��tre mon directeur de th�se non pas sur l��pilepsie comme pathologie neurologique, mais l��pilepsie comme probl�me en milieu alg�rien. Le sujet m�int�ressa imm�diatement, car il traitait non pas de la maladie mais de la pr�vention, et d�j� il �voquait les mesures l�gislatives, le d�veloppement de l�accouchement en milieu hospitalier. Au fur et � mesure que je travaillais avec le Pr Boucebci, l�id�e que j�avais l� un ma�tre qui me dirigeait me passionna, je pouvais le consulter quand je voulais, quelquefois pour qu�il m�explique un mot ou une phrase. Toujours disponible et pr�sent jusqu�� 18-19h et chaque fois que je repartais, j��tais enrichi et marqu� par son savoir. Je d�couvrais aussi un m�decin disponible, car le Pr Boucebci avait une � deux consultations quotidiennes, et j��tais frapp� par le nombre de gens qui attendaient dehors, surtout des femmes, leurs enfants sur les genoux, tout simplement parce qu�il n�y avait pas de salle d�attente. M.. Boucebci partageait sa journ�e entre les consultations, vers 13h il se faisait acheter un paquet de biscuits, s��tendait sur la table d�examen un instant pour reprendre la consultation jusqu�� 16h. Apr�s quoi, il interpr�tait une pile d�EEG�; d�autres fois, il me recevait ou recevait d�autres �tudiants quand il ne partait pas � Oran assurer certains cours de psychiatrie. M.�Boucebci n��tait pas seulement un ma�tre, mais devenait facilement l�ami de ses �tudiants � qui il rendait tous les services qu�il pouvait. Il �tait ouvert et recevait de la m�me mani�re les patients, quel que soit leur niveau social, et faisait tous les efforts pour parvenir � expliquer et � faire passer le message � des m�res souvent analphab�tes. Inlassablement aid� et guid� dans mon travail, il parvenait � me faire conna�tre la maladie d�une mani�re g�n�rale�; la relation m�decin-malade et la psychiatrie de mani�re particuli�re. Dans la perspective de notre travail, nous sommes parvenus � souligner deux points importants�: 1- apporter une aide aux familles afin d��viter le rejet de l�enfant �pileptique�; 2- ne pas aborder exclusivement le probl�me de l�enfant �pileptique en fonction de son �pilepsie, mais d�une approche globale des probl�mes pr�sent�s par celui-ci. Donc, tr�s t�t, je remarquais que le Pr Boucebci s�int�ressait aux probl�mes pos�s par la femme et l�enfant, et plus par l�enfance, car tout probl�me survenant sur un organisme en perp�tuel remaniement, le d�roulement harmonieux des diverses �tapes de la vie psychologique risquant d��tre perturb� par la maladie. A mon tour, je commen�ais � r�ver d��tre psychiatre afin de traiter ces maladies qu�on dit myst�rieuses et d�crypter ses codes et ses messages. On est tent� de d�finir la psychiatrie comme une branche de la m�decine qui traite des maladies mentales qui, selon Henri Ey, est la science de l�homme qui a pour objet sa vie de relation, c�est-�-dire les rapports qui le lient en tant que sujet ou personne � son monde. En d�autres termes, le mental est la science des fonctions, des op�rations, des comportements, des id�es et des sentiments dont le d�veloppement et l�organisation constituent les modalit�s de son adaptation aux milieux physique, social et culturel dans lequel se d�roule son existence. La maladie mentale a toujours �t� consid�r�e comme des types de comportements jug�s anormaux ou paranormaux, selon le milieu dans lequel ils se manifestent. Il s�agit soit de sorcellerie, soit de possession masculine ou f�minine, soit de proph�tisme. La r�alit� de la maladie mentale n��tant pas reconnue en cons�quence, on appliquait le traitement qui convenait. C��tait soit le trou de tr�panation de la bo�te cr�nienne pour faire sortir le d�mon, soit le b�cher, ou alors l�encha�nement, l�isolement et le traitement par les jets d�eau, puis le traitement barbare a cess�. Pinel supprima les cha�nes en France et c�est l�asile qui rentra en jeu. Il fallait prot�ger le malade contre lui-m�me et contre les autres. On va encore une fois renier la maladie mentale, ce sera le stade de la lobotomie. Du point de vue de l�histoire de la psychiatrie en Alg�rie, le Pr Boucebci nous relate une bonne et une mauvaise p�riodes. Lors de la p�riode coloniale, ce qu�il nous apprit nous d�sola au plus haut point et nous d�valorisa lorsque parlant de l��pilepsie, il nous cita les travaux de la Clinique psychiatrique d�Alger sous la direction du Pr Porot qui traitait de l�impulsivit� criminelle chez l�indig�ne alg�rien. Ses facteurs (Annales m�dico-psychologiques 1932). A ce titre, il dit que du point de vue �tiologique (de l��pilepsie), il faut tout de suite signaler l�existence chez l�indig�ne ��d�un temp�rament sp�cial�� et donc, � c�t� des causes classiques de l��pilepsie, on peut, en p�n�trant plus avant dans le m�canisme �tiologique, trouver dans la complexion psychophysiologique de l�indig�ne d�autres �l�ments � mettre en ligne de compte dans le d�terminisme si facile et si fr�quent chez lui, du mal comitial. L�un de nous signalait r�cemment�: ��L�indig�ne, souvent gros d�bile mental, est un �tre dont les activit�s sup�rieures et corticales sont peu �volu�es, dont la vie essentiellement v�g�tative et instinctive est surtout r�gl�e par son dienc�phale�� (Congr�s des ali�nistes et neurologistes de langue fran�aise Bruxelles 1935). Celle qui nous r�chauffe le c�ur est la th�orie de Frantz Fanon a contrario de l�opinion de la psychiatrie coloniale. Fanon avertit dans Les Damn�s de la terre. ��Aujourd�hui, la guerre de Lib�ration nationale que m�ne le peuple alg�rien depuis sept ans, parce qu�elle est totale chez le peuple, est devenue un terrain favorable � l��closion de troubles mentaux��. Nous mentionnons ici quelques cas de malades alg�riens et fran�ais soign�s par nous et qui nous paraissent particuli�rement parlants. Nous ne livrons pas, il est superflu de le mentionner, un travail scientifique. Il nous faut insister sur deux points. En r�gle g�n�rale, la psychiatrie clinique range les diff�rents troubles pr�sent�s par nos malades sous la rubrique ��Psychoses r�actionnelles��. Ce faisant, on privil�gie l��v�nement qui a d�clench� la maladie, quoique �� et l�, soit mentionn� le r�le du terrain (l�histoire psychologique affective et biologique du sujet) et celui du milieu. Il nous semble que dans les cas pr�sent�s ici, l��v�nement d�clenchant est principalement l�atmosph�re sanglante, impitoyable, la g�n�ralisation de pratiques inhumaines, l�impression tenace qu�ont les gens d�assister � une v�ritable apocalypse. Gonflant notre amour-propre, car pour le Pr Boucebci, nous n��tions pas moins lotis qu�un �tudiant en France ou en Angleterre et nous expliquait la n�cessit� pour l�universitaire de comprendre sa participation � un combat pour la lib�ration de l�homme car le progr�s de l�humanit� passe par un travail o� la valeur scientifique, l�ouverture d�esprit, de tol�rance sont les �l�ments essentiels. Qu�on le veuille ou non, l�utilisation par les sionistes de noms tels que Freud et Einstein, par exemple, ont permis au sionisme de pousser ses ramifications et son influence, m�me si les savants en question ont des positions oppos�es au sionisme. Ainsi, l�organisation sioniste Keren Ha Yesad sollicite Freud, en 1925, pour qu�il soit son pr�sident. La r�ponse de S. Freud a �t�: ��Je ne pense pas que la Palestine puisse jamais devenir un Etat juif ni que les mondes chr�tien et islamique soient pr�ts � ce que leurs lieux saints soient sous la responsabilit� juive. Il m�aurait paru plus sens� d��tablir une patrie juive dans un lieu moins charg� d�histoire. Je ne peux pas porter de sympathie � la pi�t� fourvoy�e qui transforme un morceau d�un mur d�H�rode en une relique nationale et qui offense les sentiments des natifs (Falk Freud end Herz Comtempary psychanalis�: Freud et les associations juives 1987 par Chenouni)��. Puis, on fait le proc�s de la psychiatrie accus�e de carc�ralisme et de mystification par la fabrication artificielle des maladies mentales. C�est l�antipsychiatre David Cooper qui, dans les ann�es 62-66, d�veloppe une psychiatrie contestataire, dans la mesure o� la psychiatrie repr�sente des int�r�ts des hommes normaux et, qu�en fait, la violence en psychiatrie est au premier chef violence de la psychiatrie. Majestueusement, Henri Ey dans D�fense et illustration de la psychiatrie souligne que la psychiatrie, cernant la probl�matique de l�ali�nation, fonde son objet en pointant une psychopathologie de l�homme inscrite dans la dimension sp�cifique de sa libert�. Ainsi donc, la r�alit� des maladies mentales existe. Depuis, la science a largement progress� pour le mieux-�tre du malade mental, en t�moignent les innombrables th�orisations. Les perspectives m�thodologiques cliniques et th�rapeutiques�; De l�utilisation du D.S.M* au dosage des neuroleptiques � la quantification du ralentissement psychomoteur du d�prim� (Widlocher) ou de la v�rification de certains �tats de d�pression par le test de la freination � la dexam�thasone, comme de la pr�vention de la rechute d�une psychose maniacod�pressive par les sels de lithium ou la survenue d�une arri�ration ph�nylc�tonurique par un r�gime. Au cour de nos stages � la clinique des Oliviers, le Pr Boucebci restait amical mais devenait exigeant, rigoureux et difficile � vivre car il voulait une formation solide du futur psychiatre. �Un afflux massif de parents d�enfants malades demandant une prise en charge de leurs probl�mes, alors que les structures humaines et mat�rielles ne le permettaient pas. L�organisation du service �tait presque militaire avec une discipline stricte sur les horaires de travail, la pr�sence effective et la formation continue. A 8h30, tout le personnel �tait � son poste et les consultations quotidiennes commen�aient. Il n�y avait pas d�hospitalisation, le centre se pr�sentait comme un CMPP, comme un h�pital de jour et comme un centre de formation pour �ducateurs, psychologues et psychiatres. Le Pr Boucebci, comme � ses habitudes, �tait le matin � l�heure, contr�lant tout. Il ne s�absentait jamais et faisait passer sa vie professionnelle avant sa vie familiale. Vers 18h, apr�s la fin d�une pr�sentation de dossiers m�dicaux, de planchage, de r�unions avec les autres personnels �reint�s, il nous disait�: ��Les bonnes choses ont une fin.�� L��l�ment nouveau pour nous, r�sidents, �tait la demande au niveau de la consultation�: les motifs de la consultation �taient multiples, mais aussi harassants et p�nibles les uns que les autres. Il fallait prendre en charge l�enfant, le p�re et la m�re. Nos connaissances rudimentaires au d�but du cycle de formation nous obligeaient � faire appel � chaque consultation au Pr Boucebci, qui finalement faisait sa consultation et la n�tre. Lors des r�unions, on se plaignait du manque de psychologues, psychomotriciens, d�ergoth�rapeutes, de documents, et m�me de chauffage. Il nous r�pondait qu�il fallait avoir la politique de ses moyens avec les moyens de sa politique. Il ne faut surtout pas la politique des bras crois�s ou celle de la palabre, il y a toujours quelque chose � faire. Donc, il fallait assurer une prise en charge d�adolescents, d�enfants et d�adultes handicap�s. Ce travail de consultation psychop�dagogique �tait toujours p�nible et ingrat. Les contacts du r�sident �taient multiples et difficiles avec les rares psychologues, psychomotriciens et orthophonistes. Il fallait, pour pouvoir communiquer entre nous, toujours plus de travail et de documentation, ce � quoi le Pr Boucebci palliait � chaque fois. Certes, la t�che �tait difficile, mais la joie intellectuelle �tait garantie. Lors de pr�sentation des dossiers des malades, le r�sident parlait de s�miologie, de nosologie et de th�rapeutique. Le Pr Boucebci, lui, parlait psychopathologie et nous d�cryptait le sens de la symptomatologie et o� l�interpr�tation psychoaffective est fondamentale. Le Pr Boucebci insistait tellement sur la psychopathologie infanto-juv�nale qu�elle devenait une obsession et une de ses pr�occupations majeures. Pour un oui pour un non, il nous demandait ce qu��taient les organisateurs de Spitz et les diff�rents stades de d�veloppement psychologiques de l�enfant. L�enfance abandonn�e �tait son th�me pr�f�r� le mot ��enfant x�� n��tait pas tol�r�. Au bout de trois ans de formation, le Pr Boucebci a eu la patience et la rigueur de nous apprendre d�abord que le malade mental souffre et, au-del� du d�sordre bioclinique ou de l�incidence culturelle, ce qui est essentiel, c�est l�homme qui souffre, donc il nous a appris le respect du malade sans complaisance. La relation m�decin-malade et l�amour du maladeAu-del� de notre formation classique de psychiatre, il nous enseigna les sp�cificit�s de la psychiatrie alg�rienne. Ainsi, le Pr Boucebci s�est pench� sur la psychopathologie de la multiparit� et de la st�rilit� de la femme, la psychopathologie du couple,l�enfant au c�ur de la famille, l�enfance abandonn�e. Pour finir, nous citerons deux articles du Pr Boucebci � propos de l�enfance abandonn�e. Dans le 1er article, il �crit�: ��L��mergence et la connaissance par le grand public de probl�mes, tels que ceux de la m�re c�libataire, de l�enfance abandonn�e, du couple st�rile, du sida et des toxicomanies avec tout ce que ces mots suscitent d�angoisse et de questionnement existentiel, de d�fense au niveau individuel et collectif contribuent largement � la crise culturelle et sociopolitique, tout autant qu�ils l�expriment��. Il continue�: ��L�enfance abandonn�e, r�alit� de la vie quotidienne � travers toute l�Alg�rie, est par son ampleur, ses cons�quences et les questions fondamentales qu�elle am�ne � poser, l�un des aspects les plus angoissants de la crise sociale, culturelle et philosophique que conna�t la soci�t� alg�rienne qui, d�sormais, ignore que 50% de ces infortun�s meurent dans les trois premiers mois qui suivent leur naissance dans la solitude d�un berceau d�h�pital. Les victimes du syndrome d�hospitalisme par un instinct suicidaire succombent en un trimestre aux carences psycho-affectives qu�ils subissent d�s leurs premiers jours��. L��volution des autres enfants n�est pas pour autant favorable, en t�moigne leur rejet profond par la soci�t� (Information psychologique n�10-d�c-90).
D.S.M�: Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux. Echelle de ralentissement psychomoteur de Widlochek
26 mai 2009 El WatanS�minaire sur la sant� mentale � Tizi Ouzou1% des alg�riens sont schizophr�nesLa schizophr�nie est une psychose d�lirante chronique qui se manifeste par la d�sint�gration de la personnalit� et par la perte du contact avec la r�alit�. Elle touche surtout les jeunes. Des �tudes estiment � 300 000 le nombre d�Alg�riens qui souffrent de cette lourde maladie soit quelque 1�% de la population totale. Pr�s de 60% des lits d�h�pitaux sont occup�s par des patients pr�sentant cette pathologie mentale. Une enqu�te �pid�miologique men�e � l�h�pital Drid Hocine d�Alger en 2008 fait ressortir que sur 572 malades hospitalis�s, 267 sont schizophr�nes soit un taux de 47�%. 90% des cas examin�s ont entre 20 et 49 ans, dont 1/3 sont des femmes. Les r�sultats de cette expertise ont �t� communiqu�s par le Dr Adja lors de la 9e Journ�e internationale de psychiatrie ayant pour th�me ��L�actualit� sur la schizophr�nie��, qui s�est d�roul�e jeudi dernier � l�h�pital psychiatrique de Oued A�ssi (Tizi Ouzou). La plupart des sujets sond�s par cette �tude r�trospective vivent dans des situations sociales ex�crables (ch�mage, d�perdition scolaire, probl�me de logement..) et 52�% disent avoir des probl�mes familiaux. De multiples facteurs psychosociaux et biologiques sont � l�origine de cette maladie mentale qui touche toutes les r�gions et que d�aucuns qualifient de criminog�ne. A Tizi Ouzou, le nombre de malades ne cesse d�augmenter. Selon le Dr Ziri, pr�sident du comit� d�organisation de ces journ�es, 80�% des cas consult�s au service des urgences de l�Etablissement hospitalier sp�cialis� en psychiatrie (EHS) Fern�ne Hanafi de Oued A�ssi sont schizophr�nes. Ils viennent de Bouira, B�ja�a, Boumerd�s, Alger ainsi que de Tizi Ouzou. Sur un autre chapitre, ce psychiatre d�plore le fait que beaucoup de malades notamment les femmes sont ��cach�s�� par leur famille pendant des ann�es, par tabou ou par ignorance, croyant sans doute que la maladie est incurable. L�orateur rel�ve d�autre part l�inexistence d�un v�ritable service de psychiatrie et de centres de sant� mentale. En outre, il est fait �tat de ��l�absence quasi-totale d�une politique de pr�vention du suicide, des tentatives de suicide et de la toxicomanie��. D�autres intervenants ont relev� la saturation des services de psychiatrie, le manque de personnel sp�cialis� et � la mauvaise prise en charge du malade. En effet, il est difficile de nos jours de ��d�crocher�� un lit d�h�pital pour un malade. Une grande wilaya comme Tizi Ouzou ne dispose que de 22 psychiatres priv�s pour une population de 1,3 million d�habitants. La raret� dans les officines du pays de certains psychotropes vitaux pose �galement probl�me. Le ��g�n�rique�� est inefficace et les m�dicaments d�importation sont on�reux. Les praticiens tirent la sonnette d�alarme quant � l�imp�rieuse n�cessit� de mettre en place un v�ritable plan de prise en charge des maladies mentales. Une �tude suisse sur la sant� mentale dans le monde, publi�e en 2007, r�v�le que 2 millions d�alg�riens n�cessitent des soins psychiatriques. Des chercheurs am�ricains estiment, pour leur part, la population souffrant de ces pathologies dans notre pays entre 10 et 12�%. �
21 mars 2009 El Watan Oran : La psychiatrie, les addictions et les psychotropes, th�me d'un congr�s internationalDes intervenants au
congr�s international de psychiatrie,� plac� sous le slogan "la psychiatrie, les
addictions et les psychotropes", ont� appel� jeudi dernier � remplacer le terme
toxicomanie par "addiction", mieux adapt�,� selon eux, dans le processus de
prise en charge th�rapeutique des toxicomanies� li�es aux troubles
psychiatriques.�������� EL MOUDJAHID, Rencontre sur la toxicomanie: �L'Alg�rie n'est pas � l'abri de cette �pid�mie mondiale. par B. Mokhtaria Les sp�cialistes en
psychiatrie et en lutte contre la toxicomanie s'accordent tous sur un point: la
consommation des drogues est en continuelle augmentation, du moment que tous les
facteurs interactifs sont r�unis. Le Quotidien d'Oran, 17 mai 2008 Ouverture aujourd�hui du Congr�s international sur la drogue et la toxicomanieL�ampleur du fl�au inqui�te les sp�cialistesLe congr�s international sur le probl�me des drogues et la toxicomanie se tiendra aujourd�hui et demain, � l�h�tel Sheraton. Organis� conjointement par la Soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie (SFAP) et la Soci�t� alg�rienne de psychiatrie, Ce congr�s aura pour ambition de rassembler les acteurs de plusieurs pays, reconnus pour leurs comp�tences dans ce domaine. Il aura pour objectifs de favoriser les d�bats et �changes entre professionnels, de faire le point sur les liens entre addictions et maladies psychiatriques, de pr�senter les r�sultats les plus r�cents de la recherche et les perspectives th�rapeutiques en d�veloppement. Cette manifestation aura �galement pour souci de mettre � la port�e des participants des informations et des outils pratiques de diagnostic et de traitement au quotidien. Les consommations de drogues sont certainement le reflet d�une soci�t� mais les comportements en mati�re de toxicomanie ne cessent d��voluer. De plus en plus, le recours aux m�diateurs du plaisir et de la relation que sont les drogues au sens large, tels que l�alcool, le tabac, le jeu d�argent mais aussi la nourriture et la sexualit� se g�n�ralisent et constituent un v�ritable d�fi pour la politique, le juridique, le chercheur et le soignant. Devant l�importance du ph�nom�ne, un certain nombre de pays se sont dot�s d�institutions et de structures d�di�es � la lutte contre les drogues et la toxicomanie. Consid�r�e longtemps comme zone de transit, l�Alg�rie tend � se transformer progressivement en espace de consommation. Elle vient de cr�er un office nationale charg� d��laborer la politique nationale de pr�vention et de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Depuis, la prise en charge des toxicomanes fait l�objet d�une attention particuli�re par la multiplication des centres de traitement sp�cialis�s. En effet, plusieurs communications seront pr�sent�es par des psychiatres : Addictions et troubles mentaux, l�exemple du cannabis, prise en charge des schizophr�nes, Pudding dans la maladie de Parkinson, Cannabis et accident vasculaire c�r�bral, traitement de la d�pendance tabagique, le tabac : anti-hallucinatoire, etc. Benchikh R. 14 Mai 2008, ��L'Echo d'Oran Prise en charge des maladies
mentales Psychiatrie, le parent pauvre de la m�decine ?
Parent pauvre de la m�decine, la
psychiatrie ne peut pas soulager � elle seule toute la d�sesp�rance qui
consume de son petit feu sournois toute la soci�t� du mal-�tre. D�sesp�r�e
mais pas abattue, la corporation se bat dans l'anonymat et fait honneur � cet
humanisme qui a choisi le pari des pauvres et des d�sarm�s qu'on ne saurait
�ternellement cacher au risque de se d�juger.
Poignante �mission de terrain, jeudi matin, sur les ondes de la Radio Bahia consacr�e aux difficult�s de la prise en charge de la pathologie mentale � Oran et par extension en Alg�rie. Intervention � chaud et unanime de la corporation: �Il est impossible de psychiatriser toute la d�tresse humaine�, r�sume un praticien. Entendre par l� �galement que �la prise en charge efficiente du trouble mental ne d�pend pas de la seule structure hospitali�re, mais tout aussi de l'environnement le plus imm�diat, la famille et les proches notamment pour ne pas dire la soci�t� en entier�. Au micro, chaque patient raconte sa petite histoire et surtout sa satisfaction d'�tre pris en charge comme il se doit. Infanticide, maladie, ch�mage, drogue, emprisonnement, divorce et rejet des autres... l'oubli et bien d'autres al�as de la vie sont avanc�s par les intern�s comme pour dire lucidement que la maladie n'est qu'un court interm�de qui survient brusquement pour briser le cours normal d'une existence. �L'h�pital offre au moins � celui qui se sent perdu au milieu de son environnement des rep�res qu'il n'a pas ailleurs�, avance un psychiatre qui n'ira pas jusqu'� affirmer que l'asile peut remplacer l'environnement naturel de l'intern�. �De 1962 jusqu'� nos jours, 12.000 praticiens qui ont �t� form�s, 4.000 seulement continuent � exercer la psychiatrie�. �En 1962, l'Alg�rie comptait 10.000 lits, elle n'en compte que 4.000 lits�, avance un praticien sur les m�mes ondes. Autant de comparaisons qui laissent comprendre que la psychiatrie est vraiment le parent pauvre de la m�decine en Alg�rie. En plus du probl�me de la surcharge �voqu� par tous les intervenants, m�decins et personnel param�dical de l'h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi et de ses cons�quences sur la prise en charge, la rupture de stocks de certains m�dicaments, essentiels dans le traitement de la maladie, a �t� �galement soulign�e. �L'h�pital doit faire face aux cas les plus urgents. Le malade, agit� ou pr�sentant de r�elles menaces pour lui-m�me ou pour l'ordre public, est achemin� via le pavillon 35 (urgences psychiatriques) � l'h�pital psychiatrique o� il doit s�journer pour un moment, le temps d'�tre stabilis�. Une fois sorti, il est pris en charge en post-cure au niveau de la polyclinique de Ibn Sina (Victor Hugo) ou Eckm�hl o� il doit surtout s'approvisionner en m�dicaments notamment avec le modecad, un psychotrope administr� mensuellement sous forme d'injection pour l'aider � se stabiliser. Voil� en raccourci le parcours normal d'un intern�, explique l'animateur de l'�mission. �Toutefois ce m�dicament, qui n'�tait pas disponible il y a quelque temps au niveau du dispensaire, a fait que nombreux patients ont rechut�. Comme si rien n'a �t� fait pour le malade�, fera remarquer un param�dical du dispensaire de Victor Hugo. Et pourtant, ce psychotrope est aussi vital que l'insuline l'est pour le diab�tique. Le dispensaire psychiatrique de Ibn Sina est trop exigu pour les 150 patients qui s'y rendent quotidiennement et pour le personnel qui fait ce qu'il peut pour venir en aide � tous ces patients pour la plupart de condition pr�caire et qui ne peuvent se permettre l'achat d'un psychotrope chez les officines de m�me usage � 16.000 dinars la bo�te. Un personnel tout de m�me d�vou� et engag� dans un travail des plus harassants et surtout des visages apaisants et familiers � tous les patients et leurs proches. Ce dispensaire de l'avis de tous n�cessite des r�am�nagements et ce n'est pas parce qu'il faut cacher ce genre de maladie qu'il est interdit de s'en soucier. Le directeur de la Sant� de la wilaya d'Oran, en cl�turant l'�mission, ne disconvient pas face � tous les propos avanc�s; il dira �veiller � ce que les conditions de la prise en charge soient am�lior�es�. Pour revenir � la psychiatrie, les statistiques sont affolantes et � chaque colloque ou journ�e scientifique qui lui est consacr�e, on entrevoit le trouble mental comme une vraie menace sanitaire. �La soci�t� qui rejette cette maladie en lui conf�rant le sceau du pr�jug� de l'inimiti�, en amont, ne favorise pas la seule prise en charge clinique�, pr�cise plus d'un praticien. Alors qu'on voit que les barri�res entre le normal et le pathologique dans ses origines premi�res sont de plus en plus invisibles et minimes tant que les causes sont tout aussi sociales, � l'exemple du ch�mage ou de l'�chec qui d�valorise l'image de la personne vis-�-vis d'elle-m�me. Un SDF qui vit dans la rue n'est pas forc�ment un malade qu'on doit soigner dans son �me mais bel et bien un marginal de la soci�t� qui l'a bott� sur la touche. Un harrag qui s'en va, englouti par le mirage de ses propres illusions, peut � lui seul repr�senter le cas le plus typique de la d�sesp�rance d'un m�lancolique qui, dans les propres termes de la psychiatrie, a perdu son intime objet d'amour. Manque de perspective, manque de rep�re, impossibilit� de se projeter dans l'avenir, en un mot: d�faut de feuille de route pour tracer les sillons de sa propre trajectoire. Voil� en somme les vrais maux de la soci�t� qui amplifient le plus souvent le d�sir du divorce avec le monde du r�el. Le plus vieil intern� de l'h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi s�journe dans cet asile depuis 1957, toute une vie ! � Le Quotidien d'Oran 19 avril 2008
RUSH SUR LES CABINETS DE PSYCHIATRES ET DE PSYCHOLOGUES - La prise en charge hospitali�re des maladies psychiatriques reste en de�� des besoins.
Pr�sent compromis, avenir incertain...Les Alg�riens ne savent plus � quel saint
se vouer. Fragilis�s par la trag�die nationale dont les s�quelles br�lent
toujours, une crise sociale sans pr�c�dent...ils sont devenus des �abonn�s�,
par excellence, des cabinets de psychiatres, et par ricochet, m�decine
psychosomatique...et des neuropsychiatres. �J�ai ouvert les yeux sur une
illusion, un grand mensonge et une existence vaine�, regrette un d�pressif. Le pays compte 150 000 schizophr�nesUn Alg�rien sur dix sombre dans la d�pressionLa sant� mentale des Alg�riens n�est pas au beau fixe, � en juger par les statistiques qui nous poussent � mieux g�rer les charges �motionnelles et le stress quotidiens afin d��viter de sombrer dans l�ab�me. Le constat est accablant�: un Alg�rien sur dix souffre de traumatismes psychiatriques ou de d�pression nerveuse. Un chiffre alarmant qui a �t� communiqu� hier au congr�s international de psychiatrie consacr� � la situation mentale dans le monde arabe. Selon des donn�es sur le cas Alg�rie, les maladies mentales sont en constante progression, avec une ascension particuli�re pour la schizophr�nie. Selon les recoupements faits au niveau hospitalier, pas moins de 150 000 Alg�riens souffrent de schizophr�nie, cette maladie qui fait plonger le patient dans des mondes diff�rents ne sachant plus dissocier la r�alit� de la r�verie. La prise en charge hospitali�re reste en de�� des besoins, avec la disponibilit� de seulement 5000 lits pour 500 psychiatres, soit un psychiatre pour 60 000 habitants. Notons que la tendance � la hausse des maladies mentales n�est pas une particularit� alg�rienne, c�est m�me une tendance g�n�rale, notamment en Egypte, au Maroc et en Tunisie. Au pays des pyramides, la d�pression nerveuse repr�sente 25% du taux de maladies mentales recens�es. Au Maroc, la tendance est aussi forte, avec une pr�valence des troubles mentaux de 48,9% contre 26,5% pour la d�pression nerveuse. Alors que la situation est bien plus avantageuse en Tunisie, avec 6,1% pour la d�pression nerveuse et 0,5% pour la schizophr�nie. Selon des �tudes prospectives �tablies par l�Organisation mondiale de la sant�, la d�pression nerveuse sera d�ici � l�horizon 2010 la deuxi�me cause d�incapacit� apr�s les maladies cardiovasculaires. Le manque de psychiatres serait une des raisons de cette hausse du nombre de d�pressifs. Le grand pays qu�est l�Egypte ne compte que le petit nombre de 1000 psychiatres pour une population de 73 millions d�habitants, soit un psychiatre pour 73 000 habitants. La Tunisie enregistre, quant � elle, deux psychiatres pour 10 000 habitants, contre seulement 350 psychiatres au Maroc. Des chiffres qui attestent d�un d�sint�r�t de la part des politiques face aux maux de l�esprit, pourtant source de r�els dangers pour l�homme. ��La sant� mentale doit �tre au centre des pr�occupations des politiques car une m�re souffrant de troubles psychiatriques aura des cons�quences tr�s graves sur la sant� de son enfant��, souligne le docteur Moussaoui du Maroc. Le d�bat a montr� que la gent f�minine reste la plus vuln�rable face aux troubles mentaux et que nul ne peut vivre 70 ans sans avoir au moins une crise de panique. Le professeur Kacha, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de psychiatrie � soci�t� organisatrice du congr�s � a plaid�, pour sa part, pour la cr�ation d�une direction de la sant� mentale au niveau du minist�re devant ��booster la l�gislation sur les droits � la sant� mentale et le d�veloppement de cette sp�cialité ».
8 novembre 2007 El Watan Dix ans apr�s le massacre de Bentalha73% des enfants ont v�cu un traumatismeLe 23 septembre 1997, l�Alg�rie s�est r�veill�e sur une horrible boucherie. Un groupe de terroristes s�est attaqu� avec une violence inou�e aux habitants de Bentalha, situ� entre Baraki et Sidi Moussa, � l�est de la capitale. Les t�moignages des rares rescap�s ont boulevers� le monde. Dix ans plus tard, ceux qui ont surv�cu � cette trag�die continuent de souffrir du lourd traumatisme psychologique. Pour �valuer les s�quelles post-traumatiques de ce drame, le centre de soins psychologiques de Bentalha, cr�� en d�but de 1998 par la Fondation nationale pour la promotion et le d�veloppement de la recherche (Forem), a fait le bilan d�une d�cennie de prise en charge. L��valuation de cette th�rapie concerne 120 adultes et 413 adolescents et montre que 73% des enfants ont v�cu un traumatisme entre 1995 et 2000. Pour 39% des cas, l�origine est li�e � des actes terroristes, 28% des cas au d�c�s du p�re (directement ou indirectement li� au terrorisme) et 26% des cas � l�assassinat du p�re. Il est important de relever que 54% de l��chantillon fr�quentent toujours les coll�ges et 56% ont un �ge moyen de 15 ans. Ces adolescents sont dans 62% des cas des orphelins de p�re et 9% de m�re, et dans 91% des cas sont dans une extr�me pauvret� et vivent gr�ce au programme d�aide dans le cadre du parrainage des orphelins (un millier d�orphelins ont �t� parrain�s dans ce cadre). Les sp�cialistes ont montr� que 51% des adolescents, soit 211, suivis au centre souffrent de post-traumatisme, dont 39% des cas sont dans une mauvaise situation, et 24% des cas ont une mauvaise estime de soi. Pour ce qui est des 120 adultes pris en charge, les statistiques montrent que 47% pr�sentent des traumatismes psychologiques dont la principale cause est dans 86% des cas la perte du mari. Il est �galement fait �tat de 46% des cas �g�s entre 36 et 55 ans qui sont toujours atteints du stress post-traumatique et 83% de ces derniers sont des ch�meurs. Des chiffres qui font tr�s peur dans la mesure o� ces enfants et adultes souffrent encore, dix ans apr�s le massacre de Bentalha, de profonds traumatismes psychologiques, alors que parall�lement des milliers d�autres victimes n�ont pas eu la chance de consulter des psychologues. La pr�valence de cette maladie due � un ou plusieurs traumatismes enregistre une moyenne inqui�tante, indiquent les sp�cialistes, en rappelant que le minist�re de la Sant� l�a �valu�e � plus de 20%, notamment dans les r�gions les plus touch�es par le terrorisme comme M�d�a, A�n Defla, Relizane, Chlef et Sa�da, alors que dans le monde, elle est comprise entre 1 et 9%. Lors de ce colloque, un t�moignage poignant d�une jeune fille, Djazia, ayant �t� gri�vement bless�e par l�explosion d�une bombe dans un bus � Sidi Moussa durant les ann�es 1990. Djazia avait, il y a quelques ann�es, t�moign� dans un documentaire de feu Azzedine Meddour intitul� Douleur muette et consacr� aux enfants victimes du terrorisme. Djazia, qui a d�croch� son bac cette ann�e, d�clare �tre sortie d�une longue et douloureuse �preuve gr�ce � la th�rapie psychologique dont elle a b�n�fici�. D�autres jeunes ayant surv�cu au massacre sont pris en charge au centre de soins de Bentalha. Le professeur Khiati, pr�sident de la Forem, rel�ve que la souffrance due � ces traumatismes est plus ressentie chez les adultes que chez les enfants, en pr�cisant avoir enregistr� deux cas de suicide parmi les malades trait�s, alors que la fr�quence de ce mal est plus pr�sente chez les jeunes, � raison de 51% des cas contre 47% chez les adultes. Pourtant, les adultes sont les plus nombreux � en souffrir avec 38% des cas qui ont une mauvaise estime de soi, contre 24% pour les adolescents. Peut-�tre parce que les adultes sont plus conscients du mal qui les ronge ou des �v�nements qui d�truisent une partie d�eux-m�mes. Les sp�cialistes ont appel� � la continuit� dans la prise en charge et surtout sa g�n�ralisation � travers les autres r�gions du pays. Salima Tlem�ani El Watan 24 septembre 2007 Etablissement psychiatrique de Oued A�ssiForte pression sur l�h�pitalL�h�pital sp�cialis� en psychiatrie, Fernane Hanafi, de Oued A�ssi (EHS), distant de 10 km de la ville de Tizi Ouzou, suffoque sous la forte affluence des wilayas limitrophes. Cet �tablissement � vocation r�gionale accueille les patients des wilayas de Boumerd�s, Bouira et de B�ja�a, en plus de ceux de Tizi Ouzou. Le service consultation enregistre une moyenne de 150 visites par jour, selon un praticien. Faute de places, des malades n�cessitant un s�jour � l�EHS se voient accorder une ou deux journ�es d�observation seulement ou carr�ment renvoy�s chez eux. ��Parfois, les patients sont tri�s et l�on ne retient que les cas les plus urgents��, avoue un infirmier. D�une capacit� de 330 lits, ouvert en 1972, l�EHS ne peut plus satisfaire une population de handicap�s mentaux de plus en plus croissante. Le nombre total de cette cat�gorie de malades s��l�ve � 11 226 patients, selon les chiffres de la direction de wilaya de l�action sociale. Sur les cinq pavillons que compte l�EHS, un seul est affect� aux femmes. Le service ��fermé » est mixte et il est destin� � des patients sp�cifiquement violents. Des indiscr�tions font �tat du placement de ��certains n�vrotiques dans la m�me chambre que d�autres malades��. L�on indique par ailleurs que les quelque 400 employ�s que compte l�EHS sont insuffisants. A l�exception des consultations quotidiennes, les admissions en p�dopsychiatrie ne sont pas assur�es. Cet �tat de fait p�nalise les parents des patients. Ces derniers sont pour la plupart issus des milieux d�favoris�s. Les familles qui sont confront�es � ce genre de probl�me �prouvent d��normes difficult�s � s�occuper de leurs parents malades. D�placer un malade ou lui rendre visite, pour les gens �loign�s, s�av�re on�reux et compliqu�. A ce propos, un responsable administratif d�clare que ��c�est aux �lus locaux et aux pouvoirs publics de faire quelque chose pour l�ouverture de nouveaux �tablissements de ce genre��. La pression exerc�e sur l�EHS de Oued A�ssi influe n�gativement sur la qualit� d�accueil et des soins fournis aux malades. Un jeune, dont le fr�re �tait atteint d�une d�pression quelques mois apr�s sa sortie du service national, s�insurge�: ��Quand j�ai ramen� mon fr�re ici, il �tait sain physiquement. En lui rendant visite quelques jours apr�s, il se grattait les bras � en saigner, du fait d�une infection.�� D�autres parents ont t�moign� que le manque d�hygi�ne est flagrant, notamment pour la literie. Des infections que l�administrateur ne nie pas�: ��Les nouveaux intern�s contractent en effet de l�g�res infections dues � des allergies, avant qu�ils ne s�adaptent.�� Il est signal� par ailleurs que des antid�presseurs et des neuroleptiques sortiraient sournoisement de l��tablissement et ce, malgr� ��le syst�me de gestion rigoureux du m�dicament, pr�conis� par le minist�re de tutelle��. Mais ces produits tombent vraisemblablement entre des mains incorrigibles. ��Il arrive parfois de c�der des m�dicaments sur ordonnance de m�decin priv�, � des patients habitu�s � notre �tablissement lorsque le produit vient � manquer��, se d�fend notre vis-�-vis. Nordine Douici El Watan 16 ao�t 2007 Ces policiers qui souffrent de traumatismes psychologiquesLe lourd tribut pay� au terrorismeUn pays qui perd 1500 de ses membres en l�espace de trois ans seulement et c�est la R�publique qui tombe.�� Une phrase lanc�e � Tunis, en 1995, par un ministre de l�Int�rieur europ�en, et reprise dans le livre La police alg�rienne, une institution pas comme les autres de A�ssa Kasmi, ex-cadre de la S�ret� nationale, pour illustrer l�h�catombe qui a suivi l�embuscade meurtri�re, qui a cibl� pour la premi�re fois une patrouille de policiers, un certain 10 f�vrier 1992, � la rue Bouzrina, Basse Casbah, � Alger. C��tait le d�but d�une h�morragie dans les rangs de la S�ret� nationale. Vivant au milieu de la population, notamment dans les quartiers populaires, les policiers et des membres de leurs familles, cibles privil�gi�es des terroristes, tombaient � chaque coin de rue. Sur une population qui comptait � peine 10 000 policiers, A�ssa Kasmi a estim� dans son livre sorti en 2002, � 3000 morts le nombre de victimes en dix ans, soit le un tiers. Mais malgr� l�enfer v�cu, l�institution est rest�e debout pour se consacrer, essentiellement, � la lutte implacable contre un terrorisme barbare qui a d�clar� la guerre � l�Alg�rie r�publicaine. Le prix de cette r�sistance est tr�s lourd et si des d�g�ts physiques sont perceptibles et gu�rissables, le traumatisme psychologique, beaucoup plus profond, invisible et latent, qu�elle a engendr�, a min� ses rangs et continue � faire souffrir les proches et les coll�gues des victimes. Nous sommes en plein apr�s- terrorisme. Il est plus dur � affronter et � surmonter. Les s�quelles de la violence dans laquelle l�Alg�rie avait sombr�e causent elles aussi des drames aussi bien pour les policiers que pour leurs familles. Conscients de ce ph�nom�ne, les responsables de l�institution ont, d�s 1996, eu l�id�e d�installer une cellule de six psychologues cliniciens pour d�pister les cas de traumatisme psychologique. Mais il faudra attendre 1999 pour que tous les m�canismes d�organisation soient mis en place. Entre la cr�ation et la mise en �uvre de la cellule, le nombre de suicides dans les rangs de la police a augment�. A elle seule, l�ann�e 1997, marqu�e par les massacres collectifs et surtout les images cauchemardesques des mutilations, des d�capitations, des corps carbonis�s, �ventr�s et d�chiquet�s, qu�ils ont laiss�s, d�tient le record avec 11 suicides, m�me si certains experts ne lient pas ce ph�nom�ne � la violence, mais plut�t � la situation socio-�conomique du pays. Pour eux, il n�y a aucune diff�rence entre les motifs qui poussent un simple citoyen ou un policier � se donner la mort, si ce n�est le fait que ce dernier poss�de une arme, consid�r�e comme un facteur encourageant du suicide. N�anmoins, les chiffres sont r�v�lateurs. Douze policiers se sont suicid�s en 2000, 16 en 2001, 12 en 2002, 10 en 2003, 11 en 2004, 17 en 2005 et 4 en 2006. Entre 1996 et 2005, ils sont 23 � avoir mis fin � leur vie. Les statistiques montrent une succession de recul et de hausse inexpliqu�e par les professionnels de la sant� mentale, tout comme c�est le cas en g�n�ral chez les civils. La r�paration pr�ventive devient tr�s importante et le d�pistage des troubles psychologiques essentiel. Pour les sp�cialistes, il est difficile de d�celer les cas de traumatisme, du fait que la majorit� d�entre eux ne laisse rien para�tre et continue � travailler normalement. La d�cision de proc�der � un examen psychologique syst�matique � tous les agents confront�s � la lutte antiterroriste au niveau des s�ret�s de wilaya, a fini par donner des r�sultats effarants au bureau de suivi psychologique (BSP) dirig� par le docteur Boualem Kechacha, psychologue clinicien, rattach� au service central de la sant� et de l�action sociale de la S�ret� nationale. Les cas les plus touch�s sont tout d�abord retir�s du terrain pour occuper un poste administratif tout en b�n�ficiant d�une th�rapie. Quelque temps plus tard, s�ils s�en sortent, ils reprennent leurs activit�s initiales. Ils deviennent b�n�ficiaires prioritaires de tous les avantages li�s � leur fonction. Dans le cas contraire, ils sont mis en cong� sp�cial, r�mun�r� par la s�curit� sociale et la mutuelle de la S�ret� nationale. Ils ont droit � un suivi permanent par un psychologue. Une cellule locale charg�e de la prise en charge des policiers victimes de traumatisme psychologique est de ce fait mise en place au niveau de 36 s�ret�s de wilaya, sur 48 (Illizi et Tamanrasset n��tant pas concern�es). Elles sont chapeaut�es par le chef de s�ret� de wilaya et compos�es d�un psychologue, d�un m�decin de l�action sociale et d�un repr�sentant de l�administration qui ont pleins pouvoirs de prendre toute d�cision jug�e n�cessaire � l��gard de la victime, entre autres, un rapprochement familial, un suivi psychologique, y compris pour sa famille, etc. Mission tr�s difficile parce qu�il est question de traiter un passif de 10 ans. Tous les agents de la S�ret� nationale sont, � ce titre, mis � contribution pour d�pister les cas de traumatisme dans leurs rangs. Le Bsp ne cesse de leur rappeler cette mission dont d�pend leur sant� et celle de leur entourage. Il leur est demand� de signaler tout comportement jug� inqui�tant. Cela va du cas d�un policier qui subitement perd l�app�tit, ne dort pas, commence � fumer excessivement, stresse rapidement, ou encore devient impulsif ou brutal jusqu�au comportement d�pressif et violent. Des indices qui peuvent �tre utiles dans le d�pistage d�un trauma et aider � sa gu�rison le plus rapidement possible. Aujourd�hui, le BSP compte une centaine de psychologues cliniciens, form�s sur le tas et ayant b�n�fici� de cycles de sp�cialisation de courtes dur�es au niveau des universit�s alg�riennes mais �galement europ�ennes. Trois psychiatres font partie de l��quipe. Ils sont sollicit�s en mati�re d�expertise psychiatrique, mais �galement pour la prise en charge des cas lourds lorsqu�ils d�passent la comp�tence des psychologues. C�est en 2005 que les premiers chiffres concernant les dommages collat�raux sont connus, apr�s un d�pistage effectu� dans les rangs de la police. En 6 ans (1999-2005), 10 000 policiers ont b�n�fici� d�un suivi psychologique. Parmi eux, 489 pr�sentent un syndrome post-traumatique (SPT) n�cessitant une th�rapie. 77% de ces agents n�ont pas �t� mut�s, alors que 23% ont �t� orient�s vers des postes am�nag�s ou sont en arr�t de travail prolong�. En 2005, ils �taient 493 cas de SPT qui suivent un traitement psychologique, et en 2006, 128 nouveaux cas ont �t� d�cel�s. A ces derniers, s�ajoutent les cas ayant subi des d�g�ts physiques. Ils sont 104 policiers � avoir �t� d�clar�s grands invalides. Ils sont pris en charge totalement par la s�curit� sociale. Docteur Kechacha estime que les victimes de trauma sont dans l��crasante majorit� recrut�e entre 1991 et 1996. La p�riode la plus touch�e par le terrorisme. Pour lui, les chiffres sont loin de la r�alit�. Les policiers prennent rarement l�initiative d�aller consulter un psychologue. La premi�re barri�re est donc install�e avec l�instauration d�un test psychologique obligatoire lors du recrutement d�s la fin des ann�es 1990, et qui permet � chaque fois d��liminer une moyenne de 30% des postulants. Ce qui est important pour les responsables de la S�ret� nationale, c�est de gu�rir en priorit� les dommages collat�raux de la lutte antiterroriste et d��viter aux g�n�rations futures des drames encore plus violents que ceux v�cus par les policiers durant la d�cennie rouge. Il est question de soulager la souffrance de ceux qui ont affront� le terrorisme, un devoir que l�Etat est oblig� d�assumer, ne serait-ce que par reconnaissance � ses milliers d�enfants qui ont sauv� la R�publique. Un hommage, � d�faut d��riger un m�morial � leur sacrifice. 8 juillet 2007 L�enfant et la toxicomaniePrise en charge psychoth�rapeutiqueL a toxicomanie n�est pas uniquement une affaire de psychiatres�!�� Sentence du Dr Doumendji, psychologue, inspectrice � l�enseignement sup�rieur et � l�origine de la cr�ation de deux centres de suivi de jeunes, Enfance maltrait�e et Enfance en difficult�.Avec M.�Ziane, autre psychologue, enseignant � l�universit� de Bouzar�ah, ils tentent d�assurer une gestion des maux de l�enfance en difficult� dans les grands centres urbains � travers l�association PSI Son & Image. ��Nous n�arrivons pas � d�velopper nos activit�s, faute d�autres locaux dans les cit�s pour prendre en charge et animer des joutes entre des enfants qui ne demandent qu�une simple assistance��, dira M.�Ziane. Pour lui, les portes de la toxicomanie concernent �galement les enfants dans la pr�adolescence. ��Nous tentons d�occuper les enfants sortant du circuit scolaire � un jeune �ge, les non-scolaris�s qui se retrouvent � la rue sans aucune formation pouvant les mettre � l�abri des d�viances��. Un projet financ� par l�Union europ�enne bute sur l�absence d�autres espaces, ��un local simple o� mettre ces enfants avec du mat�riel suffit au bonheur des concern�s��. L�exigence est simple�: un lieu dans une quelconque cit� et c�est un pare-feu pour ces dizaines d�enfants. ��Attention, nous remarquons que tous les colloques et rencontres sur la toxicomanie ne font pas appel aux psychologues, alors qu�ils sont partie prenante de ce grave fl�au��, assurera le Dr Doumendji. Travailler en collaboration, s��changer des informations et b�n�ficier mutuellement de l�apport des deux sciences ne peut �tre que salvateur pour l�objet de leurs �tudes, � savoir l��tre humain. Le m�me jour de la tenue de la rencontre internationale sur la toxicomanie ayant pour th�matique ��Maladie ou d�viance�?��, une soutenance de m�moire de licence par Mlle Ferhat Amel se d�roulait dans l�espace universitaire avec comme th�me ��La relation entre la consommation et les troubles cognitifs chez l�adulte. Etude de cas��. L�ensemble des tests prescrits provenait de psychologues, montrant que la pr�sence de ces derniers est indispensable dans la lutte contre la toxicomanie. La prise en charge psycho-th�rapeutique, y compris celle des handicap�s, est d�sormais possible avec les activit�s de sports et loisirs, des biblioth�ques actives, comme le pr�cisera M.�Ziane qui rappellera l�exemple des deux centres de Rouiba avec une biblioth�que active pour des enfants en pr�scolaire. A. Mekfouldji El Watan 19 juin 2007 L'h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi �touffe Jun 14,2007 Par : Sofiane M.
L'h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi n'est plus, depuis longtemps, un asile
de paix pour les patients souffrant de troubles psychiatriques ou de
d�pendance aux drogues. C'est ce qui a �t� constat�, mardi, par le wali d'Oran
qui y a effectu� une visite d'inspection. Le seul EHS en psychiatrie
op�rationnel dans tout l'Ouest, puisque le nouveau EHS de Mostaganem inaugur�
r�cemment ne re�oit toujours pas de patients, est confront� � d'�normes
probl�mes pour faire face � une demande d'hospitalisation et de soins en
hausse soutenue. Le personnel subit un surmenage et un stress permanent en
raison d'une surcharge de travail et d'un d�ficit monstre en effectifs et
moyens. Le repr�sentant des travailleurs de cet EHS nous a confi� que
l'h�pital accueille en moyenne une dizaine de patients par jour, qui sont
�vacu�s, entre autres, des urgences psychiatriques du CHU d'Oran (pavillon
35). �Avec seulement 6 m�decins et une centaine de param�dicaux, on n'arrive
plus � assurer la surveillance des patients souffrant de pathologies
particuli�res. On a des besoins urgents en sp�cialistes, en param�dicaux et en
agents de s�curit�, a-t-il confi�. Le wali a aussi constat� un manque
d'hygi�ne, de m�dicaments d'urgence et de moyens mat�riels, notamment des
ambulances et des v�hicules de service pour l'�vacuation des patients. Rien
que pour 2006, l'h�pital psychiatrique a accueilli 359 malades en placement
d'office, dont 206 placements judiciaires venus de quatorze wilayas de la
r�gion. Cette �surpopulation� s'est r�percut�e sur les conditions
d'hospitalisation qui sont devenues insupportables. Le service de
d�sintoxication de cet h�pital qui prend en charge les personnes intoxiqu�es
par usage des stup�fiants ou de m�dicaments n'arrive pas aussi � faire face �
la demande croissante de placements d'office. Avec seulement 36 lits, ce
service est submerg� par les patients ce qui a contraint le personnel �
r�duire la p�riode d'accueil des patients au minimum. Le wali a �galement
constat� l'�tat de d�labrement avanc� des b�timents de l'h�pital et a instruit
le DSP de lancer une expertise de tous les b�timents de cet �tablissement et
s'est enquis de l'�tat d'avancement des projets de r�habilitation de certains
pavillons et du r�seau d'assainissement.
Selon les explications fournies sur place, les chantiers de r�fection du bloc administratif et du r�seau d'assainissement ainsi que la r�alisation d'un poste transformateur �lectrique ont atteint un taux d'avancement de 25%.
�
Le Quotidien d'Oran
Psychiatrie et toxicomanie 25 sp�cialistes seront form�s en France (Samedi 10 F�vrier 2007) Le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re est sur le point de r�aliser un plateau technique au niveau de chaque h�pital psychiatrique. 25 sp�cialistes vont �tre form�s en France en p�dopsychiatrie. Outre les 10 centres de psychiatrie, 4 autres seront r�alis�s. L�autre pr�occupation du secteur de la sant� est la cr�ation d�un r�seau de la prise en charge des victimes de la toxicomanie. Un syst�me de r�seaux articul�s sur trois niveaux. Le niveau le plus bas concerne la cr�ation de 185 centres d��coute � l�intention des jeunes potentiellement toxicomanes. Une action de pr�vention en direction de ceux qui sont tent�s par la drogue au niveau des coll�giens, des lyc�ens et des universitaires. Le deuxi�me niveau concerne la cr�ation de centres interm�diaires de traitement des toxicomanes � raison d�un centre par wilaya. Les grandes wilayas (Alger, Oran�) auront 32 centres chacune. Le troisi�me niveau concerne la cr�ation de centres r�gionaux de d�sintoxication, des centres au nombre de 15 localis�s r�gionalement. Libert�
1re session de formation en p�dopsychiatrie
Par : S. SOFI � Le : samedi 02 d�cembre 2006 Le lancement de la
premi�re session de formation des psychiatres en p�dopsychiatrie et des
infirmiers a eu lieu hier au niveau de 12 structures sanitaires sp�cialis�es,
identifi�es comme ayant d�velopp� des actions sp�cifiques pour les jeunes
malades mentaux. Le coup d�envoi de cette session a �t� donn� par M. Bouakaz,
directeur des services sanitaires, � l�EHS Mahfoud Boucebsi de Ch�raga. EL MOUDJAHID - Edition Internet Prise en charge des drogu�s en milieu carc�ral La prison subit la toxicomanie Les travaux du s�minaire consacr� � la prise en charge des d�tenus toxicomanes en milieu carc�ral, ont pris fin hier avec l�adoption de plusieurs recommandations devant servir de base � la strat�gie de lutte contre ce fl�au. Les participants � cette rencontre de deux jours, organis�e par l�administration p�nitentiaire en collaboration avec l�Unicef, ont insist� sur la n�cessit� du renforcement des structures de prise en charge des d�tenus toxicomanes non seulement � l�int�rieur des �tablissements p�nitentiaires, mais �galement � l�ext�rieur, pour permettre le suivi des d�tenus une fois lib�r�s. Apr�s un riche d�bat au niveau des trois ateliers techniques, les conf�renciers, parmi lesquels se trouvaient des experts belges et fran�ais ont �t� unanimes � relever l�importance des campagnes m�diatiques de sensibilisation sur les dangers de la drogue, mais aussi sur l�urgence d�une strat�gie de d�veloppement des infrastructures socio-culturelles et sportives destin�es aux jeunes. L�atelier consacr� aux facteurs qui poussent les jeunes � se droguer, a cl�tur� ses travaux avec six propositions�: l�interpellation des familles pour les sensibiliser sur le r�le social qu�elles doivent assumer, la ma�trise de l�expansion urbanistique dans le but de promouvoir l��quilibre r�gional dans le d�veloppement, le renforcement des m�canismes d�orientation sociale et �ducative, la prise en charge des jeunes exclus du syst�me �ducatif � travers la multiplication des chances de formation professionnelle, la promotion de la pr�vention dans les milieux �ducatifs et les m�dias, l�unification des efforts du mouvement associatif et des infrastructures �tatiques dans la pr�vention, le renforcement des cellules d��coute dans les �tablissements p�nitentiaires et � l�ext�rieur, dans les centres hospitaliers, l�installation rapide d��quipes m�dicales pluridisciplinaires pour recevoir, �couter, orienter et traiter les toxicomanes que ce soit au niveau des prisons ou � l�ext�rieur et, enfin, la n�cessit� de contr�ler plus s�v�rement les r�seaux de distribution des psychotropes � travers une r�glementation plus r�pressive. Les participants au deuxi�me atelier consacr� � la prise en charge des toxicomanes en milieu carc�ral, ont pour leur part appel� � une formation sp�cialis�e pour les psychologues, psychiatres, �ducateurs, infirmiers et assistants sociaux, la cr�ation d��quipes pluridisciplinaires agissant dans les prisons, coordonner les efforts entre les �quipes de prise en charge en milieu carc�ral et celles se trouvant � l�ext�rieur pour permettre la continuit� du traitement du d�tenu toxicomane, la cr�ation d�espaces d�activit� culturelle, sportive et �ducative dans les prisons et enfin la cr�ation de cellules pluridisciplinaires de coordination, de suivi et d��valuation des d�tenus toxicomanes. Les conf�renciers ayant particip� au d�bat sur les moyens et m�canismes de r�insertion sociale des d�tenus drogu�s, ont pour leur part insist� sur le renforcement de la coordination entre les secteurs de la justice, la sant� et l��ducation pour faire face � la d�linquance juv�nile et assurer une meilleure prise en charge des d�tenus toxicomanes, le d�veloppement des structures d�accueil pour les d�tenus malades une fois lib�r�s, la n�cessit� de coordonner les efforts entre l�administration p�nitentiaire et la sant� pour le suivi du traitement du d�tenu une fois � l�ext�rieur de la prison et l�encouragement de la recherche scientifique dans le but de trouver de nouveaux moyens de lutte et �viter le recours aux psychotropes. Ce sont l� les principales recommandations remises � l�administration p�nitentiaire � la fin des travaux du s�minaire. Mokhtar Fellioune, directeur g�n�ral de l�administration a d�clar� � la fin du s�minaire que ces recommandations vont servir de base de travail dans la strat�gie de prise en charge des d�tenus toxicomanes, en relevant toutefois, que la lutte contre ce fl�au n�est pas uniquement du ressort de l�administration p�nitentiaire qui le subit de plein fouet, mais de toute la soci�t�. ��Nous sommes face � un grave probl�me de sant� publique, un ph�nom�ne ravageur qui se propage rapidement en d�truisant les franges les plus jeunes. Il est donc urgent de mettre en place un dispositif pour lutter contre ce fl�au, sensibiliser les jeunes non seulement contre ses cons�quences sur leur sant�, mais aussi le risque p�nal qu�ils encourent. C�est un grand d�fi que nous ne pouvons r�aliser que si la soci�t� civile, les sp�cialistes et les structures concern�es conjuguent leurs efforts pour combattre toutes les formes de toxicomanie...��, a conclu M.�Fellioune avant de clore le s�minaire. Reste � savoir si ces recommandations vont �tre concr�tis�es sur le terrain ou tout simplement remises aux calendes grecs comme cela a �t� le cas pour les nombreuses autres qui les ont pr�c�d�es. El Watan 15 novembre 2006 � � 150.000 malades mentaux en Alg�rie � Quelque 30 mille malades mentaux sont soign�s dans des h�pitaux universitaires, des centres sp�cialis�s et dans les secteurs sanitaires, a soulign� le docteur Nac�ra Magi, vice-directeur charg�e de la sant� mentale au minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, � la veille de la c�l�bration de la journ�e mondiale de la sant� mentale. S�appuyant sur des donn�s de l�Organisation mondiale de la sant� (OMS), le docteur Magi a estim� le nombre des malades mentaux en Alg�rie � 150 mille, notamment dans les grandes villes. Le docteur a indiqu� dans le m�me contexte que �le minist�re de la Sant� a redynamis� le programme national de prise en charge de la sant� mentale pour les 4 ann�es prochaines (2006-2009) et l�ouverture de nouveaux centres de proximit� et des services au niveau des secteurs sanitaires afin de rapprocher la sant� des citoyens et de soulager les familles atteintes par cette maladie, tout en dotant les wilayas de Sidi Bel-Abb�s, Mostaganem, Batna et la da�ra de Sour El-Ghozlane de 444 lits, qui s�ajoutent � 4.722 autres existants au niveau national�. �Le taux de 1,43 lit pour 10 mille habitants s�av�re insuffisant au niveau national et le minist�re pr�voit au titre du programme national de doter les secteurs sanitaires de lits d�urgences pour all�ger la pression sur les grands centres hospitaliers�, a indiqu� le docteur. Concernant les m�decins sp�cialistes, Mme Magi a affirm� que le pays compte 378 m�decins sp�cialistes, soit 1,13 pour 100 mille habitants, et 2.128 infirmiers, soit 6,44 pour 100 mille habitants, estimant que �ce chiffre ne couvre pas les besoins des populations dans cette sp�cialit� et que le minist�re a form� des m�decins g�n�ralistes et des param�dicaux dans 108 centres interm�diaires � travers 46 wilayas pour la prise en charge des malades�. En ce qui concerne les malades mentaux qui vagabondent dans les grandes villes, le docteur Magi a soulign� que �leur prise en charge demande la coordination des efforts des minist�res de l�Int�rieur, de la Solidarit� nationale et de la Sant� publique�. Le minist�re de la Sant� a �labor� une directive � caract�re juridique portant sur la prise en charge des malades mentaux en situation de vagabondage, mais elle ne sera op�rationnelle qu�apr�s leur recensement par les communes, a-t-elle indiqu�. Concernant les m�dicaments destin�s � ces malades notamment les calmants, le docteur a soulign� qu�ils �sont offerts gratuitement au niveau des h�pitaux, affirmant des interruptions momentan�es, mais le nouveau programme vise � r�organiser leur distribution et les rendre disponibles dans l�ensemble des centres�. De son c�t�, le professeur Farid Kacha, le chef de service des maladies mentales � l�h�pital psychiatrique de Cheraga, a indiqu� que 30 � 40% des cas de suicide en Alg�rie sont dus aux d�pressions nerveuses. Selon les donn�es pathologiques, le taux de suicide en Alg�rie est de 2 sur 100.000 habitants notamment chez les hommes d�un �ge avanc�, et ceux qui souffrent des probl�mes de la solitude, des probl�mes sociaux, de l�anxi�t� et des troubles de la personnalit�. Pour les tentatives de suicide, le professeur Kacha dira que ce ph�nom�ne d�passe de 15 fois les cas de suicide soit 34,1 sur 100.000 personnes chaque ann�e notamment chez les adolescents. Selon le m�me sp�cialiste, �les personnes �g�es et les adolescents sont les plus expos�s aux d�pressions et au suicide faute de soutien familial, d��coute et de prise en charge�. �76% des cas de suicide en Alg�rie sont enregistr�s chez les adolescents dont les trois quarts chez les femmes et 6% chez ceux qui r�cidivent apr�s une tentative�, a affirm� le professeur Kacha qui cite une enqu�te �labor�e en collaboration de coll�gues. L�adolescent est �souvent fragile de personnalit� et sensible face aux �checs et aux d�pressions, ce qui l�incite � se suicider� en utilisant diff�rents moyens, notamment les produits chimiques comme les d�tergents nocifs, avant de recourir en dernier ressort � se couper les veines�, a poursuivi M. Kacha. Synth�se : R. N. Le Quotidien d'Oran 10 octobre 2006
Maladies mentales : Par : Sarah SOFI � Le : samedi 26 ao�t 2006 �
M. Amar Tou a pr�sid�, hier-matin au si�ge
de son d�partement minist�riel, une journ�e de pr�sentation du Programme
national de sant� mentale, qui a b�n�fici� d�une enveloppe financi�re 6,6
milliards de dinars. A cette occasion, il a mis en exergue l�importance de ce
dossier tout en insistant sur le dispositif de prise en charge des soins
psychiatriques dans les CHU, les EHS et les secteurs sanitaires. El Moudjahid Les chiffres fous de la folie en Alg�rie � Tout en rassurant sur la gratuit� et la disponibilit� des m�dicaments, le ministre de la Sant� a affirm� que les personnes souffrant de maladies mentales seront totalement prises en charge. Cr�ation de nouvelles structures d�accueil et formation compl�mentaire pour m�decins et infirmiers en psychiatrie sont les axes essentiels du programme du minist�re pour les 3 prochaines ann�es. 6,6 milliards de dinars sont n�cessaires � la concr�tisation de ce programme national de sant� mentale. Le constat des 5 derni�res ann�es, �tabli par le minist�re de la Sant�, fait ressortir des insuffisances, notamment le d�ficit en lits d�urgence dans les h�pitaux psychiatriques, les ruptures de stocks fr�quentes en m�dicaments psychotropes dans les services sp�cialis�s et dans le officines, notamment. Amar Tou, ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, qui a pr�sent� le programme, hier, au si�ge de son d�partement, a mis l�accent sur la formation � cibl�e � de m�decins g�n�ralistes et de personnels param�dicaux qui seront form�s pour renforcer les rangs du personnel sp�cialis�. L�objectif �tant d�atteindre en 2009, selon ce programme, un ratio de 1,55 psychiatre pour 100.000 habitants (actuellement il est � 1,43) et de 8 infirmiers pour 100.000 habitants. Un total de 378 psychiatres et 2.128 infirmiers exercent actuellement dans le secteur de la sant� mentale. Ces nombres sont appel�s � augmenter par la mise en place en octobre prochain de courtes formations pour les g�n�ralistes et infirmiers d�sirant prendre part � ces formations. Le nombre de psychiatres sortant de l�universit�, annuellement estim� entre 30 et 40, ne peut couvrir les besoins de l�ensemble des structures que compte r�aliser le minist�re de la Sant�. Cette formation compl�mentaire devait concerner 400 m�decins g�n�ralistes qui seront charg�s du traitement des affections mentales les plus fr�quentes, est-il signal�. La mise en place du Certificat d��tude sp�cialis� (CES) de psychiatrie infanto-juv�nile est �galement pr�vue pour la formation de 120 m�decins dans cette sp�cialit�. Le recours � ces formations vient accompagner la r�alisation de nouvelles structures hospitali�res sp�cialis�es. Ce sont pas moins de cinq �tablissements de ce genre (EHS), totalisant 440 lits, qui viendront renforcer les structures existantes. Les travaux de deux d�entre eux sont achev�s � Sidi Bel-Abb�s et Mostaganem avec 120 et 80 lits, alors que ceux de Batna, Sour El-Ghozlane et Ouargla sont en cours de r�alisation. Egalement pr�vue, la cr�ation de 16 services psychiatriques de 10 � 30 lits dans les h�pitaux des secteurs sanitaires non dot�s de lits de sp�cialit�. Pour ce qui est des statistiques de l�ann�e 2005, il est indiqu� que les affections mentales touchent 26.307 personnes. Les affections les plus r�pandues �tant la psychose avec 13.480 cas (51,24%), l��pilepsie 10.052 cas (38,21%), la d�pression 1.560 cas (6,76%). Ensuite vient la n�vrose avec 753 cas (2,86%), et enfin la d�mence avec 102 cas (0,38%). La pr�valence des maladies mentales dans la population g�n�rale, selon une enqu�te faite en 2002 sur la sant� de la famille, est estim�e � 0,5%, soit un total de 150.000 personnes qui sont atteintes. Pour les �pileptiques, ils repr�sentent 0,2% de la population g�n�rale, soit 63.000 cas. S. E. K Le Quotidien d'Oran Dimanche 27 ao�t 2006
Edition du Dimanche 27 Ao�t 2006 La folie progresse en Alg�rie 26 307 nouveaux cas de psychose, n�vrose et d�pression en 2005 Une enqu�te men�e par le programme
national de sant� mentale fait ressortir un d�ficit Parent pauvre de
tous les programmes de sant� mentale de par le monde, la psychiatrie est une
sp�cialit� marginalis�e, quand bien m�me elle prendrait en charge de plus en
plus de malades. Sa�d Ibrahim Nouvelles structures hospitali�res psychiatriques El Moudjahid � Le : samedi 26 ao�t 2006
Pour pallier les insuffisances, le
Programme national de sant� mentale, qui n�cessite une enveloppe budg�taire de
6,6 milliards de dinars, pr�voit d�atteindre� d�ici � 2009 les ratios de 1,5 lit
pour 10.000 habitants, de 1,55 psychiatre�� pour 100.000 habitants et 8
infirmiers en soins psychiatriques pour 100.000� habitants.���������� Sur les 15 000 recens�s Un millier de malades mentaux dans les rues Au moins un millier de malades mentaux circulent librement dans les rues de la capitale��, affirment des sources proches de l�administration de la wilaya d�Alger. D�apr�s ces m�mes sources, le nombre de malades mentaux recens� dans la capitale tournent autour de 15 000. La plupart d�entre eux sont, actuellement, intern�s. ��Au dernier recensement de la population effectu� en 1998, le nombre de personnes atteintes de handicaps mentaux �taient de moins de 14 000��, rappellent nos sources. Et d�ajouter�: ��Pour l�heure, nous ne pouvons faire que des estimations approximatives en raison de l�absence de chiffres officiels r�cents. Il reste que l�estimation faisant �tat d�un millier de malades mentaux en libert� reste la plus plausible.�� Il y a lieu de signaler, au passage, que l�Alg�rie est, aujourd�hui, l�un des rares pays o� un grand nombre de malades mentaux �chappe � tout contr�le. Ce constat donne, en effet, � r�fl�chir d�autant que bon nombre de ces malades sont violents. Les agressions physiques perp�tr�es par les personnes atteintes de troubles psychologiques sur les passants, notamment les femmes, sont trop fr�quentes pour passer inaper�ues. Les r�actions impr�visibles des malades mentaux circulant dans les rues peuvent d�raper vers de v�ritables crimes. Il y a moins de 2 ans, une femme �g�e a �t� tu�e � coup de barre de fer par un fou dans les environs de la commune de Bachedjarah. Un tragique �v�nement qui risque de se r�p�ter � l�avenir au vu du nombre de plus en plus �lev� de malades mentaux qui sillonnent les rues de la capitale. ��Les malades mentaux qui circulent dans la capitale appartiennent, en fait, � deux cat�gories. La premi�re est celle des malades ayant des familles et qui peuvent donc rentrer chez eux o� �tre r�cup�r�s par leur famille. La deuxi�me cat�gorie, par contre, est celle des sans domicile fixe qui n�ont d�autres demeures que la rue��, expliquent nos sources. Et de pr�ciser�: ��De nombreux malades viennent d�autres villes du pays, ce qui explique, en partie, l��volution de leur nombre au niveau de la wilaya d�Alger.�� On nous informe, par ailleurs, que l��volution du nombre de personnes atteintes de troubles psychologiques est �galement li�e aux �v�nements ayant marqu� le pays durant la derni�re d�cennie. ��Le nombre de personnes affect�es psychologiquement durant les ann�es 1990, en raison des �v�nements tragiques qu�a connus le pays, a connu une augmentation consid�rable��, soulignent nos sources. Il y a lieu d�ajouter, en outre, que les nombreux probl�mes sociaux v�cus par les Alg�riens durant ces derni�res ann�es ont eu des effets d�vastateurs sur bon nombre de personnes. Nous sources informent, justement, que ��la majorit� �crasante des malades mentaux recens�s dans la capitale est �g�e de 20 � 60 ans. La plupart d�entre eux sont manifestement devenus malades � l��ge adulte, ce qui d�montre l�influence des facteurs sociaux et autres facteurs externes sur les raisons de leur maladie. Le nombre de personnes souffrant de troubles psychologiques constat�s d�s l�enfance est, en revanche, tr�s peu �levé ». Il est important de pr�ciser que le nombre de personnes atteintes de maladies mentales n�a pas �volu� au m�me rythme que les infrastructures cens�es accueillir ces personnes, ce qui explique le nombre �lev� de malades errant dans les rues d�Alger. On nous informe, en outre, qu�une loi interdisant le vagabondage a �t� vot�e il y a quelques ann�es, mais sans que cela se r�percute sur le nombre de malades occupant les rues de la ville. Ces malades qui repr�sentent, dans de nombreux cas, un v�ritable danger pour les autres et eux-m�mes risquent d��tre encore plus nombreux si des actions concr�tes ne sont pas prises. Ahmed G. El Watan 19 juillet 2006 Combattre la toxicomanie � Cr��e en d�cembre 2005, mue sans doute par les ravages et les m�faits de la drogue et des psychotropes qui ont d�j� fait nombre de victimes, dans la wilaya de M�d�a, et pour lutter contre ce fl�au afin d�en pr�venir les jeunes qui sont encore �sains�, �l�Association S.O.S. Awham pour la protection contre la toxicomanie� se d�ploie sur le terrain. �Une association qui se donne comme objectif premier d�apporter l�aide et l�assistance n�cessaires aux jeunes et moins jeunes qui en sont atteints, ainsi qu�� leurs familles�, nous dira le docteur Yamina Benhadji, la pr�sidente de cette jeune association, rencontr�e lors de la �journ�e portes ouvertes� organis�e dans ce sens, � la fin de la semaine qui vient de s�achever. Une manifestation d�information et de sensibilisation qui s�est tenue dans le vaste hall de la biblioth�que municipale, situ�e � la place du 1er Novembre � M�d�a, gr�ce au pr�cieux concours de l�APC de M�d�a. Et le docteur Yamina Benhadji d�ajouter: �ces actions d�information et de sensibilisation sur les m�faits de la drogue et des psychotropes seront dor�navant multipli�es et se feront de fa�on r�guli�re, et non plus conjoncturellement, car nous voulons faire prendre profond�ment conscience au plus large public possible, � commencer par la cellule familiale, de tous les graves dangers encourus par ceux et celles qui en consomment. Aujourd�hui, tout le monde sait que le toxicomane, particuli�rement le jeune adolescent, est capable de perturber et d�s�quilibrer le noyau familial et, de l�, toute la soci�t�. Il faut que tout le monde sache aujourd�hui, et une bonne fois pour toutes, que le toxicomane est avant tout un malade qu�il faut prendre en charge et soigner�. Cette manifestation �portes ouvertes sur la toxicomanie et ses dangers� s�est caract�ris�e par un programme tr�s riche qui a �t� tr�s appr�ci� et attentivement suivi par les nombreuses personnes, hommes et femmes, filles et gar�ons, de tous �ges, qui se sont d�plac�es sur les lieux. En effet, alors qu�elle �tait pr�vue � 16 h 00, la cl�ture de cette manifestation, utile � plus d�un titre, avait �t� repouss�e � 20 h 00 devant l�afflux nombreux d�un public qui voulait davantage savoir et comprendre � travers les questions, aussi pertinentes que vari�es, pos�es et auxquelles les membres de �l�Association S.O.S. Awham� apportaient les r�ponses les plus explicatives et les plus convaincantes. En plus des nombreux panneaux expos�s portant textes et dessins, et dont la teneur peut �tre r�sum�e par �la drogue ne rend pas plus intelligent ni plus fort�, �la drogue n�aide jamais � obtenir de bons r�sultats scolaires, ni � obtenir un travail et encore moins � �tre heureux�, �consommer de la drogue, c�est se condamner � une mort atroce�, �le seul moyen de parvenir � un monde meilleur, � atteindre ses objectifs, c�est de s��loigner de la drogue�... Un programme dont le moment fort aura �t� sans conteste le t�moignage poignant, enregistr� sur vid�o et pr�sent� au public, du fr�re a�n� d�un jeune consommateur de stup�fiants (drogue et psychotropes). Un t�moignage fait sans complaisance et d�une v�rit� toute crue, qui n�a pas laiss� indiff�rente la nombreuse assistance parmi laquelle l�on avait not� un tr�s grand nombre d�adolescents. Ce qui fera dire au docteur Yamina Benhadji: �je crois que le fait de voir pleurer, aujourd�hui, certaines personnes, surtout les m�res de famille, nous renforce davantage dans notre action et nous ordonne de multiplier nos efforts pour la plus large sensibilisation possible, � travers la meilleure information, apte � amener les citoyens et les citoyennes de la wilaya de M�d�a � adh�rer aux objectifs de notre jeune association, ind�pendante et apolitique. Une adh�sion � travers une aide, surtout morale, et une pr�sence effective � nos c�t�s�. Rabah Benaouda Le Quotidien d'Oran 17 juillet 2007 Tizi-Ouzou - Maladie Mentale : 2% de la population globale est psychotique - Le soir d'Alg�rie - Alg�rie - 22/06/2006 La maladie mentale est l�une des pathologies les plus dramatiques et plus pr�occupantes dans la r�gion de Tizi-Ouzou. La psychiatrie n�a b�n�fici� d�aucune structure depuis la cr�ation en 1972 de la �Cit� psychiatrique�. L�association des parents et amis des malades mentaux qui a organis� deux journ�es portes ouvertes sur la maladie, les 20 et 21 juin, a bross� un tableau tr�s peu reluisant de la situation du malade, en mati�re de prise en charge que de son insertion en milieu social et professionnel. La maladie mentale est l�une des
pathologies les plus dramatiques et plus pr�occupantes dans la r�gion de
Tizi-Ouzou. La psychiatrie n�a b�n�fici� d�aucune structure depuis la cr�ation
en 1972 de la �Cit� psychiatrique�. L�association des parents et amis des
malades mentaux qui a organis� deux journ�es portes ouvertes sur la maladie, les
20 et 21 juin, a bross� un tableau tr�s peu reluisant de la situation du malade,
en mati�re de prise en charge que de son insertion en milieu social et
professionnel. Sidi Bel-Abb�s se dote d�un �tablissement hospitalier sp�cialis�
Le nouvel h�pital
psychiatrique mis en service La Voix de l'Oranie � HUIT PRATICIENS ONT QUITTE L�ETABLISSEMENT L�h�pital de Sidi Chahmi se vide de ses psychiatres � B. Mokhtaria L�h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi se vide de ses psychiatres. Le personnel m�dical tire la sonnette d�alarme. Entre l�ann�e 2000 et 2006, huit psychiatres ont quitt� cet �tablissement sans �tre remplac�s. Actuellement, ils sont cinq m�decins sp�cialistes pour plus de quatre cents malades hospitalis�s. Un nombre tr�s r�duit qui ne peut pas assurer la couverture m�dicale de tous ces patients, selon un membre de la coordination syndicale de cet h�pital. Le m�me syndicat pr�cise qu��en 2001, deux psychiatres ont quitt� l��tablissement pour s�installer ailleurs. En 2003, deux autres praticiens ont demand� des mutations. En 2004, un autre m�decin sp�cialiste est parti pour ouvrir un cabinet priv�, tandis que trois autres sont actuellement en cong� de maladie depuis des mois�. La situation risque de devenir dramatique d�ici quelques mois, la tutelle ne prendrait pas des mesures pour renforcer le personnel m�dical. Le m�me interlocuteur explique que �d�ici quelques mois, l��tablissement risque de se retrouver avec trois psychiatres seulement, �tant donn� que d�autres d�parts sont annonc�s�. �Dans ces conditions, il sera difficile pour un h�pital, qui a une vocation r�gionale, de prendre en charge ces patients qui n�cessitent une prise en charge sp�ciale�. Ce probl�me a �t� soulev� au niveau de la direction g�n�rale lors d�une r�union tenue dimanche par les membres du conseil m�dical. Ces derniers ont donn� un d�lai d�un mois pour renforcer le personnel. Dans le cas contraire, la coordination syndicale menace de recourir � la gr�ve pour se faire entendre. �Pour le directeur g�n�ral de cet h�pital, il y a effectivement, un manque d�effectifs que ce soit pour le personnel m�dical, psychiatres, ou le personnel param�dical. �Nous avons saisi l�administration centrale concernant ce probl�me et nous attendons toujours la mise en place de l�effectif budg�taire pour l�ann�e 2006. En 2005, nous avons b�n�fici� de trois postes budg�taires que nous n�avons pas pu plac�s�. Et d�ajouter, �l��tablissement fonctionne avec deux ma�tres assistants, trois m�decins sp�cialistes et trois g�n�ralistes ainsi que cent param�dicaux. �Un nombre tr�s insuffisant pour un h�pital qui prend en charge des malades atteints d�une pathologie lourde et qui enregistre une moyenne de dix admissions par jour pour une dur�e d�occupation qui peut aller jusqu�� 89 jours. S�il y a des autorisations de sortie pour les malades, ces derniers retournent souvent � l�ESH car, dans la plupart des cas, ils rechutent et, par cons�quent, ils sont rejet�s par leurs familles. Leur prise en charge co�te plus cher dans ces conditions�. �Parlant de l��tat de cet �tablissement, le premier responsable de l�EHS Sidi Chahmi souligne que �la b�tisse de l�h�pital qui s��tale sur une superficie de 80 ha, se trouve dans un �tat v�tuste. Toute op�ration de r�habilitation entreprise n�aboutit pas, vu que l��tablissement n�a pas �t� construit selon les normes�. � Le Quotidien d'Oran 5 avril 2006 2�me rencontre nationale de psychiatrie priv�e � B�ja�a �70% des d�pressifs peuvent aller jusqu�au suicide� Dimanche 26 mars 2006 Par Kader Sadji Constituant un
prolongement de la 1re Rencontre consacr�e au suicide, il y a deux ann�es de
cela, la 2�me Rencontre nationale de psychiatrie d�exercice priv�, ayant eu lieu
jeudi dernier � l�auditorium de l�universit� Abderahmane Mira de B�ja�a, a
trait� le th�me des aspects actuels de la d�pression en Alg�rie. �Le choix de ce
th�me s�explique par le fait que la d�pression constitue aujourd�hui un probl�me
de sant� publique en Alg�rie�, explique de prime abord le docteur Bouchene
Farid, pr�sident de l�Association alg�rienne des psychiatres d�exercice priv�.
Il ajoutera que la fr�quence des cas de d�pression commence � devenir important
en Alg�rie, en raison de la multiplication de facteurs li�s � des �v�nements
traumatisants�: bouleversements socio-�conomiques, r�percussions du s�isme de
Boumerd�s, inondations de Bab El Oued, terrorisme durant la d�cennie noire���La
d�pression est �galement plus importante parmi les personnes de faible niveau
social�, a-t-il encore r�v�l� comme pour insister sur la gravit� de l�expansion
de cette maladie, d�autant que �70% des d�pressifs peuvent aller jusqu�au
suicide�, pr�vient notre interlocuteur. La Tribune 26 mars 2006 2e JOURN�E NATIONALE DE LA PSYCHIATRIE � B�JA�A La d�pression toujours taboue ! Par : L. Oubira Avant d�atterrir dans un cabinet de psychiatrie, le patient, tabou oblige,� consulte d�abord un� taleb. La d�pression, une
maladie en mutation des temps modernes, a �t� le th�me d�une �tude et d�un d�bat
scientifique de la 2e journ�e nationale de la psychiatrie lib�rale organis�e,
avant-hier, � l�auditorium de l�universit� de B�ja�a, par l�Association
alg�rienne des psychiatres d�exercice priv� en collaboration avec l�Amicale des
psychiatres de B�ja�a. L. Oubira Libert� 25 mars 2006
Lutte contre la drogue et le tabac en milieu scolaire
Par : S. Sofi
Le probl�me de la
consommation de drogue et de tabac, en milieu scolaire notamment, a �t� le th�me
principal du lancement d�une s�rie de rencontres d�information et de
sensibilisation contre ces fl�aux sociaux. Le coup d�envoi de ces journ�es a eu
lieu jeudi matin au niveau du lyc�e Emir Abdelkader. 10 grammes de cannabis pour 300.000 dinars Tout en qualifiant la
drogue de tous les noms (l�autre cancer, sida, fl�au des temps modernes, suicide
� petit feu�), les intervenants ont not� que �le monde compte actuellement 200
millions de drogu�s dont 80%� fument du cannabis�. Quant aux b�n�fices r�alis�s
derri�re ce mal du si�cle par les trafiquants de drogue, les conf�renciers l�ont
estim� � 500 milliards de dollars. �Il se placent en deuxi�me position apr�s
ceux r�alis�s suite aux trafics d�arme et bien avant ceux r�alis�s par le
p�trole�. El Moudjahid Le : vendredi 06 janvier 2006 �
Rencontre de psychiatres Louable geste que celui initi� par l�Association pour la r�habilitation psycho-�ducative infanto-juv�nile (Arpeij) en organisant, hier, un s�minaire � l�Institut national de sant� publique (INSP) pour traiter du th�me de l�angoisse. Afin d�affronter l�angoisse, la d�passer et la surmonter, les psychiatres participants veulent partir de deux questions�: qu�est-ce que l�angoisse et quelle en est la cause�? C�est ainsi que Mme�Houria Chefa�, professeur en psychiatrie � l�h�pital Frantz Fanon de Blida, a fait un expos� pour tenter d��lucider ce ph�nom�ne. En d�pit de sa tentative d�emprunter un sentier non battu, la conf�renci�re n�a pu s�emp�cher de recourir � l�usage des concepts de la peur et de l�anxi�t� et parfois de la crainte. ��Parfois on fait, pour d�finir l�angoisse, une analogie avec la peur. Mais une peur sans objet��, dira Mme�Chefa� qui indique dans ce cas que l�angoisse est peut-�tre un sentiment et, donc, ne rel�ve pas du ��psychiatrique��. Puisant dans le dictionnaire Le Robert, le professeur de Blida ajoute que ��l�angoisse implique l�imminence d�un danger��, ce qui la distingue de l�anxi�t�. M�me lecture pour Larousse, en indiquant dans sa d�finition de l�angoisse�: ��une grande inqui�tude, anxi�t� profonde n�e du sentiment d�une menace imminente mais vague��. Poursuivant sa lecture, le professeur Chefa� classe l�angoisse dans la cat�gorie de l�impact et du sentiment. Cependant, fait remarquer l�oratrice, l�angoisse peut se ressentir devant un danger r�el comme devant un danger imaginaire ou fictif. Le professeur de Frantz Fanon, qui se r�f�re � plusieurs auteurs, fait la distinction, au bout du compte, entre l�angoisse et la peur en expliquant que l�angoisse est un �tat tandis que la peur est une r�action. Sur un autre volet, la conf�renci�re dira que l�angoisse a toujours un objet, une fonction en d�clarant�: ��Cet objet peut �tre un manque de d�sirs par rapport au Moi ou au Surmoi ou encore un manque par rapport � l��tre social.�� Revenant � la facette de l�anxi�t�, Mme�Chefa� conclura qu�il y a une anxi�t� normale et une anxi�t� pathologique. Interrog�e sur la pr�dominance de l�angoisse dans la frange juv�nile alg�rienne, le professeur l�explique par le sentiment de l�ins�curit� mais aussi par la recherche de la place et l�importance dans la soci�t�. Durant les d�bats, les psychiatres ont tent�, en vain, une d�finition finale et rigoureuse, puisque les concepts de la peur, l�anxi�t� et la col�re reviennent comme des refrains autour du mot noyau�: angoisse. Selon un psychiatre, il y a une bonne et une mauvaise angoisse�: la premi�re pousse l�individu � r�fl�chir et � se poser des questions, � l�instar des philosophes, et la seconde incite l��tre � se refermer sur lui-m�me. Pour conclure, et apr�s des si�cles, l�angoisse attend toujours une d�finition tranch�e. La rencontre d�hier a eu le m�rite de d�voiler un ph�nom�ne qui guette des milliers de jeunes en Alg�rie � cause des mutations sociales que subit cette couche sociale, surtout que ce th�me souffre d�un manque criant d��tudes et de d�bats. Mustapha Rachidiou El Watan 20 novembre 2005 COLLOQUE De la sant� mentale en Alg�rie � � On ne peut avoir actuellement un niveau optimal de bien-�tre de l�individu � cause de la d�t�rioration des conditions socio-�conomiques dans notre pays�, ont affirm� des sp�cialistes, lors des travaux du quatri�me colloque de sant� mentale qui se sont d�roul�s, hier � l�ITSP. Mal-vie, ch�mage, probl�mes familiaux, stress dans le travail et syndromes post-traumatiques li�s aux �v�nements de la derni�re d�cennie, sont autant de facteurs conduisant � la d�t�rioration de la sant� mentale dans notre soci�t�. Le constat est alarmant. Une dizaine de malades souffrant de divers troubles psychiques sont hospitalis�s chaque jour � l�Etablissement hospitalier sp�cialis� (EHS) de Sidi Chahmi. Avec seulement une capacit� d�accueil de 460 lits, cet �tablissement hospitalier re�oit des patients de toutes les wilayas de l�Ouest. �Nous sommes vraiment d�pass�s. Les moyens mat�riels et humains font �norm�ment d�faut et nous sommes r�duits � travailler avec les moyens du bord�, d�plore Dr Djaoui, ma�tre assistant � l�EHS de Sidi Chahmi. A titre d�exemple, le service de d�sintoxication de cet EHS, qui dispose seulement de 32 lits, est d�bord�. �La toxicomanie prend de l�ampleur dans notre soci�t� o� elle touche de plus en plus les jeunes entre 14 et 16 ans. Rien que pour ces quatre derni�res ann�es, environ 1.000 patients ont �t� trait�s au niveau de ce service�, pr�cise notre interlocuteur. Selon un autre sp�cialiste de cet �tablissement, le traitement de la toxicomanie est long, on�reux et le r�tablissement reste incertain en raison du manque de moyens. Aussi, le nombre de toxicomanes r�cidivistes reste tr�s important. �La prise en charge d�un patient co�te en moyenne 1.400 dinars par jour. Avec 14 milliards de centimes de budget annuel, on ne peut assurer une prise en charge totale (m�dicaments, habits, nourriture) pour nos 460 patients�, affirme ce sp�cialiste. Le d�ficit en personnel m�dical sp�cialis� est un autre handicap qui compromet la prise en charge des patients. L��tablissement fonctionne actuellement avec sept sp�cialistes dont deux seulement sont des hospitalo-universitaires. Le nombre du personnel m�dical, tous corps confondus, est de 400. �On travaille dans une ins�curit� totale. Une seule infirmi�re assure la surveillance de 24 malades�, d�clare notre interlocuteur. L��tablissement souffre �galement de la d�t�rioration de ses infrastructures, de l�absence de l�alimentation en eau potable. �Notre �tablissement est devenu un d�potoir pour les patients ramass�s dans les rues d�Oran. La sant� mentale est une affaire politique. L�Etat est responsable de cette situation et il doit intervenir en urgence pour y rem�dier�, souligne notre interlocuteur. Sofiane M Le Quotidien d'Oran, 23 novembre 2005
Journ�e d��tude sur la toxicomanie � Tizi Ouzou Par : EL MOUDJAHID � Le : samedi 12 novembre 2005 "La toxicomanie, cheval de Troie de la psychiatrie"� est le
th�me d�une journ�e d��tude organis�e jeudi par l��tablissement sp�cialis� en
psychiatrie Fernane Hanafi de Oued Aissi, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, avec� la
participation de m�decins et psychologues des diff�rents CHU du pays, ainsi� que
de sp�cialistes venus de France.��������� Sidi Bel-Abb�s Bient�t un h�pital psychiatrique Le
nouvel h�pital� psychiatrique de Sidi� Bel Abb�s sera mis en service en d�cembre
prochain, a indiqu� M.Ouadi, directeur de la sant� et de la population (DSP)
de la wilaya. L��tablissement qui enregistre, � ce jour, une situation physique
estim�e � 65%� aura une capacit� d�accueil de 100�lits. Libert� 21 septembre 2005
H�pital psychiatrique de Ch�raga
L�h�pital psychiatrique de sant� mentale �Mahfoud� Boucebci� de Ch�raga est consid�r� par les sp�cialistes en la mati�re comme �tant l�un des �tablissements �les plus importants� en Alg�rie� dans la prise en charge des troubles mentaux des diff�rentes cat�gories de la� population (enfants, adolescents et adultes). Faisant partie du
secteur g�ographique d�Alger-Ouest qui comprend pr�s de 700.000 adultes et
300.000 enfants, selon les statistiques officielles, ce centre qui compte un
effectif de 350 personnes dont 32 m�decins et 120 para-m�dicaux, offre de
nombreuses prestations � travers ses diff�rents services et les structures� qui
lui sont rattach�es. Ainsi, le bilan des activit�s de l��tablissement pour
l�ann�e 2004 fait� ressortir un nombre de 711� malades admis, alors que le
nombre de consultations� externes avoisine les 18.000. De nouveaux investissements sont n�cessaires Le premier axe concerne
la prise en charge des situations d�urgence et de crise dans une structure
pouvant disposer du plateau technique le plus complet possible. El Moudjahid 29 ao�t 2005
Blida Cette journ�e a �t� organis�e en hommage au Pr Mahfoud Boucebci, assassin� le 15 juin 1993 � l�h�pital Drid Hocine La salle de conf�rences du CHU Frantz
Fanon de� Blida a abrit� jeudi une rencontre autour de la sant� mentale ayant
pour th�me� "m�decines douces et m�decines parall�les".��������� El Moudjahid 15 juin 2005 EL MOUDJAHID � Le : mercredi 25 mai 2005
Blida �T�moignages de l�enfant au
tribunal� tel est le th�me� de la premi�re rencontre internationale de
psychiatrie et m�decine l�gale qui� s�est ouverte hier � l�universit� Saad
Dahlab de Blida.��������
Du 21 au 24 mars � Gharda�a
EL MOUDJAHID � Le : mercredi 16 mars 2005 Plus de 100 sp�cialistes en
psychiatrie de diff�rentes nationalit�s, d�expression fran�aise, prendront part
aux travaux du 4e congr�s international ayant pour th�me �Psychiatrie-jeunes et
soci�t� qui auront lieu du 21 au 24 mars � Gharda�a ; Alors que des dispositions ambigu�s viennent d��tre d�cid�es La sant� mentale dans une situation critique � Oran Par Mohamed Ouanezar Le probl�me de la prise en charge psychiatrique semble constituer un v�ritable casse-t�te pour les responsables du secteur de la sant� � Oran. Malgr� la mise en place d�une sous-direction de la sant� mentale en 2000, la situation ne cesse d�empirer et de conna�tre des complications de plus en plus importantes. Les agressions et les violences des malades mentaux contre des passants sont l�gion � Oran. Un ph�nom�ne inqui�tant qui s�accro�t dans l�ensemble des zones de la wilaya d�Oran sans que des dispositions concr�tes et efficientes soient prises par les responsables du secteur. Prise en charge, de nouvelles dispositions Selon des informations parues dans le bulletin interne d�information de la direction de la sant� (DSP) d�Oran, de nouvelles dispositions ont �t� d�cid�es concernant la prise en charge et l�hospitalisation des malades mentaux. Dans cette nouvelle perspective et afin d�endiguer ce fl�au social inqui�tant, le CHU d�Oran se voit ainsi attribuer de nouvelles missions consistant � proc�der � l��vacuation et l�hospitalisation de ces malades mentaux �errants� aux services des urgences psychiatriques avant de les transf�rer � l�h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi. Dans une seconde �tape, les malades, dont la situation m�dicale est stabilis�e, se verront transf�rer vers des �tablissements de repos comme Dar Errahma et ce, sur recommandation du wali ou du d�l�gu� � la s�curit�, nous dit-on encore. Faut-il le noter, les institutions de Diar Errahma n�ont pas �t� con�ues pour accueillir ou abriter pareilles cat�gories sociales, m�me si l�on pr�voit des visites et des contr�les psychiatriques sur sites qui restent, toutefois, � prouver et � effectuer r�ellement. D�un autre c�t�, on de demande � propos de ceux qui ont propos� cette option s�ils ont pris en consid�ration la qui�tude des personnes du troisi�me �ge, pensionnaires l�gitimes de ces �tablissements caritatifs. Un accueil qui laisse � d�sirer Parall�lement, la prise en charge de cette cat�gorie de malades souffre d'un manque � gagner consid�rable, �tant donn� que les structures charg�es de cette mission se comptent sur le bout des doigts et ne sont pas en mesure de r�pondre � l�ampleur du mal croissant qui ronge la soci�t� alg�rienne. En effet, les familles des malades mentaux hospitalis�s et ceux en consultation r�guli�re dans les structures sanitaires de la wilaya d�plorent �le mauvais traitement et l�accueil malveillant et d�gradant r�serv�s aux malades et � leurs accompagnateurs dans ces structures�. A titre d�exemple, le secteur sanitaire d�Ibn Sina (ex-Victor Hugo) reste une illustration vivante de l�accueil r�serv� � cette frange de malades par la cellule psychiatrique, domicili�e dans une vieille �glise. Presque une centaine de malades mentaux transitent quotidiennement par cette structure sp�cialis�e qui pour prendre ses m�dicaments qui pour effectuer sa consultation m�dicale mensuelle. Ces chiffres nous ont �t� donn�s par le personnel soignant de cet �tablissement m�dical, qui n�a pas manqu� de nous faire part �des difficult�s et des conditions lamentables du travail et l�inadaptation de cette structure d�accueil� dans laquelle il exerce. Dans cet �tablissement qui a eu des pr�c�dents graves et des d�m�l�s avec la justice suite � des vols suspects de psychotropes et autres produits dangereux, nous avons �t� t�moins de sc�nes d�arrogance et de violences verbales et presque physiques � l��gard de certains malades et leurs proches venus les accompagner. Voulant comprendre cette situation insoutenable, nous avons demand� � l�infirmi�re qui �tait � l�origine de ces sc�nes de nous expliquer ce qui se passe. Elle se contentera de nous r�pondre que �les accompagnateurs repr�sentent un grand probl�me pour ce centre de psychiatrie�!�. De son c�t�, une responsable au sein de la DSP estimera que �c�est un pr�texte que de poser le probl�me des accompagnateurs �tant donn� que les malades mentaux ont besoin d�accompagnateurs et c�est obligatoire pour leur propre s�curit� et celle des gens�. Dans cette cacophonie sanitaire, le probl�me de la sant� mentale a tendance � devenir plus grave et plus compliqu� � Oran. Y a-t-il un responsable en la demeure�? La Tribune 13 mars 2005 Le malade mental, un citoyen Au moment o� se d�roule un s�minaire sur l�organisation et la mise � niveau des h�pitaux et services de psychiatrie, il m�a sembl� utile que notre association, l�APAMM, apporte sa contribution, pour insister sur l�importance de l�accompagnement dans la pr�servation de la dignit� et des droits citoyens du malade mental. La maladie mentale reste largement m�connue, elle inqui�te, elle fait peur. Pourtant, une personne sur quatre souffre de troubles mentaux au cours de sa vie. Les troubles psychiatriques av�r�s sont associ�s � une forte mortalit� par suicide auquel il faut ajouter la mortalit� accidentelle o� li�e � la consommation de tabac, d�alcool et de drogue. La maladie mentale fait payer un lourd tribut � ceux qui en sont atteints et � leur famille. Le tribut de la souffrance psychique en tout premier lieu, une souffrance telle qu�elle peut conduire � l�hospitalisation. Quand les conditions existent. Le tribut des cons�quences individuelles. La maladie mentale touche la vie quotidienne des personnes ob�rant parfois les soins les plus �l�mentaires. La maladie mentale p�se sur l�activit� professionnelle et elle est cause de l�isolement social. Elle p�se �galement sur l�entourage familial qu�elle fragilise, voire qu�elle d�truit ce probl�me doit �tre appr�hend� avec responsabilit�, car il ressort des droits de l�homme, comme l�affirme la r�solution 119 des Nations unies. Toute nouvelle politique de sant� mentale doit l�int�grer comme un imp�ratif et veiller � ce que les principes propres � toute personne humaine soient respect�s. En particulier, la lutte contre la stigmatisation et sa cohorte de pr�jug�s, vivaces dans une soci�t� comme la n�tre, tr�s peu inform�e, travaill�e par la superstition et bloqu�e par les tabous. La pr�sence de plus en plus de maladies dans la cit� doit nous interpeller quant � leur condition de vie. Les personnes atteintes de troubles psychiques sont confront�es � la solitude et aux difficult�s de vivre socialement comme les autres, alors qu�elles traversent des p�riodes de stabilisation plus ou moins variables. Le plus souvent, elles ne peuvent nouer des liens sociaux, car elles tendent � �tre exclues des activit�s ou des relations que procure la vie normale. Si la maladie mentale est aussi une maladie du lieu social et une recherche d�identit�, l�incompr�hension de l�environnement vis-�-vis des troubles psychiques ne favorise pas la stabilisation ou la gu�rison. Nos psychiatres dont le nombre est insuffisant sont submerg�s par une demande de soins de plus en plus forte; ils font preuve de prodige pour r�pondre � une situation que complique encore plus l�absence de moyens ad�quats et de structures adapt�es. Leur d�vouement remarquable pour prendre en charge ce drame humain, malgr� les probl�mes multiples auxquels ils doivent faire face, � savoir les carences de l�administration, l�indiff�rence des responsables et �lus locaux et les insuffisances de la justice, m�rite d��tre not�. Il est digne d��loge. Mais le r�sultat de leur travail ne peut �tre p�rennis� que si des dispositions sont prises pour accompagner le malade dans un programme d�insertion. Le programme national de sant� mentale de 2001 n�aborde cet aspect que sommairement et le concept n�est pas suffisamment explicite. Des sp�cialistes �trangers ont r�fl�chi sur le probl�me, nous pouvons nous inspirer de leurs id�es, comme nous pouvons aussi nous inspirer des exp�riences r�ussies dans ce domaine, pour penser une politique de r�adaptation et de r�insertion. L�exp�rience des clubs th�rapeutiques qui ont �t� invent�s en France par des psychiatres progressistes est une piste int�ressante. Leur objectif est d�accueillir le patient d�une fa�on humaine d�abord, sans s�gr�gation, de favoriser le traitement psychiatrique en faisant appel � toutes les composantes offertes actuellement par la science psychiatrique (m�dicaments, psychoth�rapie, ateliers th�rapeutiques), puis de se servir de ces structures de club th�rapeutiques pour faciliter la participation des patients � l�organisation de leur vie quotidienne par le biais du groupe pour utiliser chez eux leurs �parties saines�, leurs potentialit�s afin de lutter contre leurs parties malades en souffrance.
Ces dispositifs de soin se situent � l�int�rieur de l�h�pital
et s�inscrivent dans la dur�e. D�autres formules peuvent �tre explor�es dont le
but est de faire sortir les patients d�un enfermement qui existe, m�me lorsque
les murs de l�h�pital sont absents, o� le social est une dimension qui
conditionne en partie la place du malade et sa souffrance psychique. Cette
situation implique un nouvel �tat d�esprit et de nouveaux processus. Dans le domaine de la r�habilitation, M. Jolivet s�inspire du courant anglo-saxon et d�un groupe de travail constitu� par la f�d�ration qui animent les clubs dont j�ai parl� pr�c�demment et l�association fran�aise des familles et amis des malades mentaux. L�auteur tente de clarifier les concepts de r�habilitation qui lui sont apparus impr�cis chez les Am�ricains. Il en donne deux d�finitions : �La r�habilitation psychosociale est une approche th�rapeutique pour les soins des individus malades mentaux qui encourage chaque patient � d�velopper� ses capacit�s � travers des proc�dures d�apprentissage et de soutien environnementaux� La r�habilitation peut �tre d�finie comme l�utilisation intelligent de la solidarit� ; la n�cessit� de notre contribution se situe partout et nous devons �tre capables d�agir dans une grande vari�t� de situations dans lesquelles nous pouvons rencontrer des malades mentaux maltrait�s, n�glig�s� insuffisamment trait�s�. Pour M. Jolivet, ces deux d�finitions ne sont pas contradictoires, l�une met l�accent sur la th�rapeutique, l�autre sur la solidarit�. La r�habilitation psychosociale est centr�e sur l�individu pour d�velopper ses propres forces, ses comp�tences cognitives et �motionnelles, � condition d�obtenir l�engagement personnel du soign�. C�est une action individualis�e qui s�appuie sur les propres forces du patient. Un programme n�est pas d�fini une fois pour toute ; la r�habilitation est par nature �volutive et diverse selon les cas consid�r�s. De plus, la r�habilitation psychosociale comprend le travail, mais un travail int�gr� dans la r�alit� sociale qui va des activit�s r�mun�r�es � d�autres projets ou activit�s de vie. La r�habilitation peut �tre consid�r�e comme la recherche d�un pragmatisme qui place au centre du dispositif l�individu comme acteur. Elle n�exclut pas l�effort th�rapeutique du professionnel, elle le compl�te. La r�habilitation doit se faire au plus pr�s du malade, elle est aussi l�affaire du politique et de la soci�t� pour r�int�grer le malade mental dans sa dignit� et sa citoyennet�. Noureddine Benferhat Pr�sident de l�APAMM (Association des parents et amis des malades mentaux) 100, rue Didouche Mourad - Alger La Nouvelle R�publique 18 f�vrier 2005 T�moignage de Mohand A�t Sidhoum, psychologue � la SARP Par Nissa Hammadi 1. Parmi mes patients, six sont arriv�s � leurs s�ances dans une situation tout � fait particuli�re�; soit qu�ils avaient �chapp� � un risque de mort quasi certain en se rendant � la consultation (2 cas), soit qu�ils avaient v�cu cette situation dans le cours de la semaine pr�c�dant la s�ance (4 cas).Il est clair que je parle ici de ce qui m�a �t� relat� dans la consultation� Il n�est pas exclu que certains patients puissent avoir v�cu des situations similaires mais ils n�ont pas pu en parler dans la consultation. Deux br�ves illustrations pour rester pr�s des faits.- Mme Z. a vingt-quatre ans, couturi�re de formation, elle n�exerce pas d�activit� professionnelle. Je la vois depuis pr�s d�une ann�e. Elle a consult� durant le premier mois qui a suivi ses fian�ailles�: angoisse paralysante, pleurs, id�es bizarres - c�est son expression�: elle est hant�e par l�id�e de devenir vieille, elle ne peut pas s�emp�cher de s�imaginer comment elle sera une fois vieille� et sa m�re, sa grand-m�re comment �taient-elles quand elles avaient son �ge�?Elle arrive, ce jour-l�, en retard � la consultation�; d�habitude elle est toujours � l�heure. Elle a les yeux larmoyants. Un long silence, d�une tonalit� tout � fait inhabituelle, s�installe. Durant ce silence, nous nous regardions comme deux personnes qui ne se connaissent pas mais qui ne peuvent s��viter. Aucune expression n�animait son visage�; d�habitude elle parle de tout son corps. De mon c�t�, aucune association�; j��tais saisi par une sorte d�inqui�tante �tranget�. Elle arrive finalement � me dire qu�ils avaient �t� braqu�s par un groupe de terroristes � la sortie de la localit� qu�elle habite. Elle �tait dans un taxi collectif. Plusieurs voitures �taient � l�arr�t, braqu�es au m�me endroit� En parlant, les larmes coulaient � flot sur ses joues. Elle m�explique qu�apparemment, ils n�en voulaient pas aux passagers, mais que, peut-�tre, ils ex�cutaient une action, qu�ils ne voulaient pas �tre d�rang�s par le passage des voitures ou prendre le risque d��tre surpris par les forces de s�curit�. L�attente a dur� une dizaine de minutes. Durant cette attente, elle n�arr�tait pas de r�p�ter la m�me phrase�: �Que Dieu fasse qu�ils ne nous demandent pas de descendre des voitures.� J�associe, � ce moment sur ce que cela pouvait �voquer, en g�n�ral et plus particuli�rement, pour ma patiente�: ex�cution sur place, enl�vement et, plus particuli�rement pour elle, viol� Elle est � son quatri�me mois de mariage et elle demeure toujours vierge�; elle ne peut pas supporter la douleur que peut lui occasionner le premier acte sexuel avec un mari qu�elle aime beaucoup et qu�elle a �pous� de son propre gr�. Je connaissais tr�s mal ma patiente. Elle avait peur, en fait, qu�il n�y ait, parmi les occupants des v�hicules � l�arr�t ou parmi ceux qui observaient l�incident de loin, une de ses connaissances. Ce serait la honte. Que vont dire les gens, toute la localit� apprendra la nouvelle. Elle a pens� notamment � son beau-fr�re et � son oncle maternel, pourvu qu�ils ne soient pas de passage par-l�. J��tais d�rout�, je n�aurais jamais pens� � une telle hypoth�se et ma patiente avait bien compris cela. Elle a en effet longuement insist� sur le fait que, sur place, elle n�a pas du tout pens� � la mort et � l�enl�vement. Elle �tait elle-m�me �tonn�e par ce qu�elle venait de dire.- M. R. a dix-huit ans au moment o� je le rencontre pour la premi�re fois. Il est en terminale et consulte pour diff�rents motifs�: mauvais r�sultats scolaires, il est tout le temps angoiss�, il ne sort presque pas et il n�a pas d�amis. A l��cole, il est la cible choisie des gar�ons �parce qu�il a des mani�res�. Il pr�f�re rester avec les filles parce qu�elles ne se moquent pas de lui. Je le vois, � raison d�une fois par semaine, depuis trois ans. Actuellement, il refait son bac pour la troisi�me fois. Il commence sa s�ance en disant qu�il a eu tr�s peur cette semaine�; son p�re a �chapp� de justesse � un attentat terroriste. Il se met � dire tous les m�rites de son p�re avec beaucoup d�aisance dans le verbe. Il d�crit un h�ros�; toute la s�ance s��coule ainsi�; je n�ai pas eu l�impression que son fonctionnement a �t� �bouscul�. Il est rest� �gal � lui-m�me et �l�incident� lui a seulement servi de support pour dire ce qu�il avait � dire, ce qu�il aurait sans doute pu dire autrement, � d�autres moments, en prenant un autre point d�appui.2. Parmi mes patients, il y en avait sur qui les risques de mort et d�enl�vement �taient particuli�rement major�s du fait de leur engagement direct ou indirect�:- dans une activit� que les groupes arm�s ont d�cr�t� comme activit� h�r�tique, ce qui implique que toute personne qui l�exerce sera ex�cut�e sans h�sitation. C��tait le cas de cinq patients (-une jeune femme professeur de sport dans un quartier chaud de la banlieue d�Alger, un jeune m�decin tr�s actif dans le mouvement berb�riste et militant connu d�un parti d�mocrate, une femme chef d�entreprise qui travaille dans l�import-export, entreprise qu�elle a elle-m�me cr��e, un adolescent dont le p�re, m�decin l�giste, avait � �tablir les expertises d�usage pour les victimes du terrorisme du d�partement de la capitale, une jeune femme dont le mari est magistrat dans une zone � hauts risques).- dans la gestion de la situation s�curitaire, ce qui �tait le cas de deux patients (un jeune adulte de vingt ans dont le p�re, homme d��tat, a eu � g�rer d�importants dossiers au sein d�un des gouvernements qui se sont succ�d� pour diriger le pays depuis octobre 1988�; une jeune femme, �pouse d�un cadre sup�rieur).Les r�actions individuelles face � ces situations difficiles �taient � chaque fois sp�cifiques. On peut relever, cependant, que ce ne sont pas les personnes les plus expos�es au risque qui �taient les plus d�sorganis�es par ce m�me risque ni celles qui en parlaient le plus. La Tribune Mercredi 16 f�vrier 2005 Ceux qui �taient au premier plan de la prise en charge ont aussi v�cu leur part de traumas La dimension d��coute, une urgence au c�ur des drames � Constantine Par Meriem Merdaci �A partir de 1993, c��tait quasiment devenu notre activit� quotidienne�, rappelle le professeur Mostefa Hassani, chef du service des urgences chirurgicales du CHU Ben Badis de Constantine, qui �voque aujourd�hui encore cette p�riode avec une certaine �motion dans la voix. Il s�agissait en effet de faire face � une situation peu pr�visible et d�assurer la prise en charge d��une pathologie dont on n�avait pas l�habitude, une pathologie de guerre, des plaies balistiques qu�on ne connaissait pas et qu�il a fallu apprendre, au fur et � mesure, � prendre en charge�. Cette dimension d��coute, de prise en charge par le secteur de la sant� et plus particuli�rement par les services sp�cialis�s - urgences chirurgicales, psychiatrie- des drames li�s au terrorisme et � sa gestion par l�Etat demeure paradoxalement peu relev�e et mise en lumi�re et on en imagine peu les difficult�s tant professionnelles que morales. Le service des urgences chirurgicales du CHU de Constantine, op�rationnel d�s le d�but des ann�es quatre-vingt, est de fait �rig�, d�s 1993, comme un p�le r�gional vers lequel �taient orient�s les patients et les bless�s des wilayas limitrophes. Le professeur Hassani rappelle que �le pays �tait alors soumis � un v�ritable embargo, les �quipements ne rentraient pas, les m�dicaments essentiels �taient en rupture� et, a-t-il sans doute fallu l�abn�gation de l�encadrement et du personnel param�dical pour r�pondre � une situation � tous points in�dite et qui pouvait aussi avoir des effets sur les conduites des uns et des autres. Si elle est ainsi rapport�e aujourd�hui comme une anecdote, telle une situation v�cue dans les services et qui avait vu l�hospitalisation dans une m�me salle de soins intensifs d��l�ments des services de s�curit� et de terroristes, elle a mis les nerfs � rude �preuve. �On s��tait, une semaine durant, efforc� de prot�ger les identit�s des patients pour pr�venir tout d�rapage.� Au-del� de la disponibilit� des moyens, sur le strict plan m�dical, il �tait-il aussi �vident d��chapper au climat g�n�ral du pays, aux passions partisanes et comment en particulier les �lites du corps m�dical alg�rien, touch�s dans leur chair par le terrorisme, allaient-elles se comporter au quotidien ? �Au niveau du service, en tant que responsable, nous avons essay� de faire passer la consigne suivante : faire notre devoir, sans tenir compte de la couleur politique des uns et des autres�, rappelle � ce sujet le Pr Hassani qui confesse avoir �personnellement v�cu la p�riode tr�s douloureusement�. Menaces, peurs des repr�sailles auront ainsi marqu� profond�ment les conditions de vie et de travail notamment dans ce secteur de l�urgentisme m�me si Constantine n�aura pas connu l�effroi des bombes et des voitures pi�g�es comme la capitale. Il y a eu �norm�ment de morts, de bless�s, m�me si les chiffres demeurent difficiles � �tablir. Le pic fut atteint entre 1993 et 1997 et m�me si le corps m�dical s�est assign� de prendre en charge les traumas, ce fut �une �preuve p�nible�, t�moigne le Pr Hassani qui assure qu�elle aura chang� �sa perception de notre profession�.��� M. M.�� La Tribune 16 f�vrier 2005 Selon le Dr Mohammed Chakali, chef de service � l'h�pital psychiatrique de Blida �10% de la population a besoin d�une assistance psychologique� Chef de service � l�h�pital psychiatrique de Blida, le Dr Mohammed Chakali indique dans le pr�sent entretien qu�une forte proportion de la population, dans les localit�s les plus recul�es du pays notamment, a besoin d�une assistance psychologique. Beaucoup de ces personnes ne sont pas identifi�es comme victimes du terrorisme. Certaines ne se rendent m�me pas compte de leur maladie. Ces victimes, il faut les chercher et les soigner. La mise en place de dispositifs locaux intersectoriels s�impose. Par Karima Mokrani LA TRIBUNE : Pensez-vous que l�Etat alg�rien s�y est pris suffisamment t�t pour la prise en charge psychologique des victimes de la violence terroriste ? Le Dr M. Chakali : Je peux vous dire que nous-m�mes, en tant que praticiens, nous avons eu beaucoup de difficult�s � rep�rer la souffrance engendr�e par cette violence terroriste. C��tait quelque chose de tout � fait nouveau pour nous. Nous avions mis du temps pour prendre conscience de la particularit� de la situation et aussi de celle des soins qu�il fallait dispenser aux patients. �a n�cessitait des dispositifs particuliers. Je ne peux vous cacher que moi-m�me, qui suis praticien depuis longtemps, je pensais au d�but (les ann�es 1994 et 1995) que ce sont des sp�cialistes �trangers du domaine qu�il faudrait ramener pour assurer la bonne prise en charge des victimes. On avait peur que �a nous �chappe. Nous avions des moments de r�ticence. Fort heureusement, �a n�a pas dur� longtemps. On avait commenc� � rencontrer les premi�res victimes au milieu de l�ann�e 1995. En 1997, les premi�res instances de la sant� ont pris la d�cision de mettre en place un dispositif sp�cifique � la prise en charge psychologique des victimes des traumatismes. Comment avez-vous r�ussi � surmonter cette peur ? A Blida, on �tait en quelque sorte avantag� par rapport aux autres wilayas du pays. Je parle des moyens humains et mat�riels mobilis�s. La raison en �tait que c��tait � Blida qu�il y avait le plus de victimes des actes terroristes. C��tait donc un peu gr�ce au travail en groupe et ensemble avec l�administration centrale que nous avons r�ussi � faire face � la situation. Quel bilan faites-vous du travail effectu� jusque-l� � travers tout le territoire national ? Il y a plusieurs phases d�intervention dans la prise en charge des victimes de la violence, celle terroriste en particulier. On intervient imm�diatement apr�s la catastrophe, de fa�on interm�diaire quelques jours apr�s, mais il arrive parfois que les praticiens se voient oblig�s d�intervenir durant des ann�es. Et parfois d�finitivement quand les victimes pr�sentent des souffrances prolong�es dans le temps, quand elles sont marqu�es � vie. Pour en revenir � votre question, je pense qu�il existe des disparit�s dans la prise en charge des victimes entre les diff�rentes r�gions du pays. En effet, seules dix wilayas ont �t� identifi�es comme les plus touch�es par le terrorisme, alors qu�il y a d�autres qui ont connu des actes semblables avec des cons�quences plus ou moins f�cheuses sur l��tat psychologique des victimes. Je parle essentiellement des r�gions les plus recul�es du pays. Il y a des gens qui ont besoin d�assistance psychologique dans ces r�gions enclav�es. Beaucoup de ces victimes ne sont pas prises en charge jusqu�� pr�sent. Elles ne sont m�me pas identifi�es. Et quand je dis assistance, il faut savoir que le premier �l�ment de cette assistance, c�est bien la reconnaissance. L�identification. Identifier ces personnes comme victimes du terrorisme. Qu�elles se reconnaissent elles-m�mes comme victimes de violence. Ces personnes ont souvent des conduites inhabituelles, un changement total dans le comportement, dans le fonctionnement psychique� et parfois elles ne s�en rendent m�me pas compte. Ce sont des malades qui ne sont pas conscients de leur maladie. Quelles sont les actions men�es pour les identifier et les prendre en charge ? C�est une op�ration de d�pistage massif qu�il faudrait faire pour cela. Aller chercher dans les populations et faire des enqu�tes. Et �a n�cessite beaucoup de moyens, beaucoup de praticiens et aussi beaucoup de temps. C�est �norme. Une enqu�te faite dans le milieu scolaire (les coll�ges et les lyc�es) � travers tout le territoire national a montr� qu�une forte proportion de ces enfants a besoin d�une assistance psychologique. Le taux est estim� � 25%. Cette �tude a �t� soutenue par l�Unicef et g�r�e par les services du minist�re de la Sant�. Quelles sont les actions � promouvoir ? Je pense que dans les �coles, beaucoup de choses ont �t� faites et continuent de se faire pour sauver ces enfants. Il y a de plus en plus de psychologues aujourd�hui dans les �tablissements scolaires. Il y a aussi de plus en plus d�actions cr�atives pour soulager la souffrance de ces enfants. Je parle des excursions, des s�ances de dessein, de chant, de musique, etc. Il ne faut pas oublier de citer aussi le travail fait envers les enseignants pour leur apprendre � mieux �couter leurs �l�ves et les assister davantage dans leur scolarit�. Mais �a n�a pas touch� tout le monde� Je vois qu�il y a des formations donn�es aux enseignants dans les zones enclav�es, portant essentiellement sur l��coute et l�attention que doivent porter les enseignants � leurs �l�ves. Il y a des fa�ons d��couter, de rep�rer et d�accompagner la souffrance� mais si vous voulez parler des actions structur�es � l��chelle nationale, je pense qu�il ne faut pas r�ver. �a ne se fera pas � mon avis. Vous imaginez le nombre des enfants touch�s ? C�est �norme. Combien de psychoth�rapeutes faudrait-il ? Ce qu�il faut faire � mon avis, c�est promouvoir les actions de pr�vention et de lutte contre la violence dans un cadre intersectoriel. C�est-�-dire avec l�implication de tous les services concern�s (l��ducation, la sant�, la justice, la police, etc.). Un projet dans ce sens est en cours mais doit durer le temps qu�il faut. Ce sont des actions qui demandent du temps. Entre-temps, certains de ces enfants victimes de violence risquent de devenir � leur tour un v�ritable danger pour la soci�t� C�est un risque, je le sais. A mon avis, il faut faire vite pour mettre en place des dispositifs locaux intersectoriels. Nous sommes effectivement en retard. On parle depuis quelque temps d�un projet d�amnistie g�n�rale, initi� par le pr�sident de la R�publique dans le but de restaurer la paix dans le pays. Pensez-vous que les personnes touch�es par le terrorismepuissent pardonner ? Je peux seulement donner des avis segmentaires sur la question. C�est au cas par cas. Ce serait une erreur de vouloir donner un avis g�n�ral. Aussi, je ne peux pas me permettre de parler au nom des victimes. Par ma position de soignant, je pense qu�il y a des situations o� le pardon est perceptible. D�autres non. Beaucoup de facteurs interviennent l�-dedans; culturels, politiques, �conomiques� Je r�p�te encore une fois que ce serait une erreur de vouloir g�n�raliser. Revenons-en � votre travail � l�h�pital psychiatrique de Blida. Les r�sultats sont-ils probants ? De fa�on g�n�rale et sans donner de chiffres, je signale d�abord que le nombre des victimes qui fr�quentent notre service depuis la mise en place du dispositif du minist�re de la Sant�, en 1997, reste r�duit. Le chiffre est m�me tr�s bas comparativement au nombre r�el des victimes dans la wilaya. Ces victimes, il faut aller les chercher. On ne peut pas se satisfaire de rester dans un h�pital et attendre qu�elles viennent. Elles ne viendront pas. En tout cas, elles ne viendront pas toutes. Pour le travail qu�on fait avec elles, il suffit juste de les mettre en situation de parole et une situation d��coute. Ensuite, il y a des techniques et des moyens th�rapeutiques, des m�dicaments qui permettent de soulager leurs souffrances. Je peux vous dire que globalement, dans toutes les situations de souffrance, m�me si on ne r�ussit pas � gu�rir compl�tement le patient, on arrive souvent � r�duire sa souffrance. Il y a aussi des situations o� notre travail ne donne pas grand-chose. Des situations tr�s difficiles. La cause en est l�affliction elle-m�me. La maladie elle-m�me est difficile � soigner. Je comprends parfaitement les personnes qui n�arrivent pas � oublier. Celles qui ne pardonnent pas. Celles qui rechutent quand elles entendent parler de pardon. Il est tout � fait de leur droit de ne pas oublier et de ne pas prononcer le mot pardon. Il faut que ce pardon vienne d�elles-m�mes. Il faut dire aussi que m�me si on ne r�ussit pas parfois � r�duire la souffrance de la victime, on arrive tout de m�me � la ramener � vivre avec. Pour conclure, est-il possible aujourd�hui de d�velopper la culture de la paix parmi les victimes de la violence terroriste ? Ce sera ardu mais pas impossible. Car, comme je vous l�ai dit, c�est un travail �norme qui n�cessite beaucoup de moyens et surtout beaucoup de temps. C�est au cas par cas. J�ai entendu des choses insoutenables dans les s�ances de th�rapie� Qu�attendez-vous maintenant de la part des pouvoirs publics ? Renforcer les actions de prise en charge de ces victimes. Ne pas baisser les bras. Il ne faut pas dire que c�est termin� et qu�on doit tourner la page. Attention ! On n�est pas tous au m�me niveau de la paix. Beaucoup de gens pr�sentent encore des s�quelles et ont besoin d�une assistance psychologique continue. Il est faux de dire que c�est tout le monde qui est victime mais c�est aussi un pi�ge de penser qu�il n�y a plus de victimes et qu�il faut tout oublier. Selon des recoupements d��tudes faites r�cemment, 10% de la population a besoin aujourd�hui d�une assistance psychologique. Ces 10% de la population, il faut les chercher et les soigner. ��� K. M. La Tribune 16 f�vrier 2005 C�est la premi�re fois qu�un s�minaire national lui est consacr� Un suicide toutes les 12 heures en Alg�rie Le tabou est bris�. Le suicide, tenu secret aussi bien par les familles des suicid�s que par les praticiens qui re�oivent dans les h�pitaux des patients qui se sont donn� la mort ou qui ont tent� de le faire, est sujet depuis hier � un d�bat de soci�t�. C�est � l�initiative de la mairie d�El Harrach, en collaboration avec la Forem, repr�sent�e par le Pr Khiati, et la direction du secteur sanitaire de l�ex-Maison Carr�e qu�un s�minaire national, le premier du genre, a �t� organis� hier � la biblioth�que communale de Belfort. Interpell�s par les nombreux cas de suicide, ph�nom�ne de soci�t� mais qui rel�ve de la sant� publique, notamment depuis ces derni�res ann�es, les organisateurs de la rencontre d�hier ont jug� utile de porter le d�bat sur la place publique. Et c�est une commune populaire de la capitale qui a �t� choisie pour ce faire. Comme quoi, El Harrach, ce n�est pas uniquement les vols � la tire, les agressions physiques ou encore la d�linquance. C�est aussi un espace o� vivent des intellectuels, des universitaires, en somme des gens qui r�fl�chissent et qui sont avides de ce genre de manifestation ; ce, d�autant que le ph�nom�ne touche de plein fouet la da�ra de l�ex-Maison Carr�e o� les cas de suicide ont augment� de fa�on fulgurante. C�est ainsi, d�clare le maire, Abdelkrim Abzar, que de 21 en 2000, les cas de �crime contre soi� sont pass�s � 38 en 2004. Le pr�sident de l�APC n�h�sitera pas � lancer un appel pour la cr�ation d�une association nationale de pr�vention du suicide. C�t� communication, il est �vident que l�assistance a beaucoup appris. C�est au Pr Khiati, p�diatre � Belfort, qu��choira la mission d�ouvrir le s�minaire en donnant un aper�u sur les chiffres et les causes du suicide, dont il dira que cela concerne autant les femmes que les hommes. Avec quand m�me cette tendance � se concentrer chez les jeunes. Se basant sur une �tude �pid�miologique du ph�nom�ne, le pr�sident de la Forem (Fondation pour la recherche m�dicale), ne sera pas avare en statistiques. Ainsi, entre 1995 et 2003, l�Alg�rie a comptabilis� 4 571 suicides. Un chiffre qui n�est pas tr�s r�el en ce sens, expliquera l�intervenant, qu�il certains suicides n�ont jamais �t� d�clar�s du fait que ce ph�nom�ne �tait un sujet tabou. Idem pour les tentatives de suicide (cinq fois plus importantes que l�acte lui-m�me) qui, hormis les cas d�absorption de barbituriques et donc d�admission � l�h�pital, le reste n�est jamais d�clar�. Toujours, selon l�intervenant, les wilayas les plus touch�es par �l�autodestruction physique� sont Alger, Tizi Ouzou, B�ja�a, Bouira, A�n Defla, Tlemcen et Batna. Elles comptabilisent � elles seules pr�s de 54% des cas. Quant aux causes, elles sont familiales (13%), professionnelles, situation socio-�conomique et troubles psychologiques. Le Pr Khiati lancera qu�il se produit un suicide toutes les douze heures en Alg�rie. La tranche d��ge des 18-45 ans est la plus touch�e. Le Dr Yahiaoui, psychologue au CHU de Tizi Ouzou, une wilaya o� le nombre de suicides est important, a tent� de comprendre si le d�sespoir est un �l�ment indicateur pour le suicid�. Sur les 10 cas de tentative de suicide recens�s, toutes des femmes entre 18 et 25 ans, il s�est av�r� que la cause essentielle est d�ordre conflictuelle. �Ce sont des femmes en qu�te d�autonomie par rapport � la famille qui reste tr�s conservatrice. Beaucoup ont essay� d�attenter � leur vie en raison du refus de leur famille de les laisser poursuivre leurs �tudes � l�universit�, leur pr�f�rant le mariage pr�coce�, indique le Dr Yahiaoui. Pour le Pr Ould Taleb, psycho-p�diatre � l�h�pital Drid Hocine, le suicide ou la tentative de suicide s�illustre par trois fonctions. La premi�re est relative � l�appel de d�tresse du concern� qui veut exprimer un malaise. L�affirmation de la personnalit� en est la deuxi�me fonction, en ce sens que pour l�individu il s�agit de prouver, par un jeu, qu�il est invuln�rable. Tandis que la troisi�me fonction se r�sume dans les troubles du comportement. L�approche �thique et culturelle du suicide a �t� abord�e par M. Abderrezak Guessoum, professeur � la Facult� des sciences humaines d�Alger. Il expliquera que, du point de vue religieux, le suicide est un p�ch�. Pour lui, les suicid�s sont surtout des gens qui ont perdu tout rep�re et qui n�ont re�u aucune v�ritable formation religieuse. Le constat fait, les intervenants et les organisateurs ont �t� unanimes � dire qu�il fallait pr�venir le suicide. Si l�initiative d�hier �tait salutaire, elle s�av�re insuffisante. La sensibilisation doit se faire � tous les niveaux. Des conf�rences doivent �tre anim�es dans les �tablissements scolaires et partout o� il est possible de le faire. Des cellules d��coute sont les bienvenues. D�o� d�ailleurs l�id�e de la cr�ation de l�Association de pr�vention contre le suicide, dont la premi�re mission est d�instaurer des cellules d��coute et de rassurer un tant soit peu les gens en d�tresse. Le suicide ne doit pas �tre une fatalit�. On peut en att�nuer les causes pour peu que les pouvoirs publics s�y impliquent d�s lors qu�il s�agit d�un probl�me de sant� publique.F. A. Par Faouzia Ababsa ������������� La Tribune Mercredi 16 f�vrier 2005
LE PH�NOM�NE PREND UNE AMPLEUR
INQUI�TANTE Le taux du suicide a
connu un bond effrayant : il est pass� de 0,94 en 1999 � 2,25 pour 100 000
habitants en 2003. Des hommes, des femmes mais aussi des adolescents se donnent
la mort de mani�re violente. Toutes les 12 heures, un d�c�s est enregistr�. Des
statistiques loin de la r�alit� : le suicide �tant un sujet tabou, la
sous-d�claration reste tr�s importante. Le suicide par les chiffres Le suicide par les chiffres Le Soir d'Alg�rie 16 f�vrier 2005 � �
Sant� mentale
Le ministre de la
Sant�, de la Population et de la� R�forme hospitali�re, M. Mourad Redjimi, a
affirm� hier, lors de l�ouverture des travaux du s�minaire national sur
l�organisation et la mise � niveau des h�pitaux et services psychiatriques
qu�organise son d�partement minist�riel durant deux jours � l�h�tel El-Marsa de
Sidi-Fredj, que cette rencontre s�inscrit dans le cadre des actions engag�es au
titre du Programme national de sant� mentale et qu�il est devenu n�cessaire,
aujourd�hui, de faire une halte en vue de r�fl�chir avec les institutions, les
professionnels et les associations, au niveau et � la qualit� de la prise en
charge des maladies mentales en Alg�rie ainsi qu�aux actions � entreprendre afin
de les am�liorer. Cet int�r�t pour la prise en charge de ce probl�me de sant�
est moult fois r�affirm� par l�OMS � l�effet de concevoir celle-ci comme �tant
une composante essentielle et indissociable de la sant� et les liens
pr�judiciables qui l�associent � la marginalisation sociale, le ch�mage,
l�errance, la drogue, d�o� les r�solutions de l�Organisation mondiale de la
sant� qui appellent � investir davantage dans la sant� mentale, consid�r�e comme
�tant un �l�ment constitutif primordial dans le bien-�tre de la population. El Moudjahid 14� f�vrier 2005 Selon les d�clarations de responsables du minist�re de la Sant�: 150 000 malades mentaux chroniques en Alg�rie 150 000 personnes souffrent de pathologie
mentale chronique en Alg�rie, selon des d�clarations faites par des responsables
du minist�re de la Sant� et de la R�form� hospitali�re � l�occasion d�un
s�minaire national portant sur l�organisation et la mise � niveau des h�pitaux
et services de psychiatrie, tenu hier � l�h�tel El Marsa, � Alger. Soit une
augmentation de 10 000 nouveaux malades mentaux par rapport � 1998. C�est du
moins ce qui ressort d�une enqu�te r�alis�e par les services concern�s en 2002.
Ces m�mes responsables du d�partement de Mourad Redjimi estiment le nombre des
malades mentaux errants � seulement quelque 1 500 � travers tout le territoire
national, dont 800 sont pris en charge dans les structures sp�cialis�es. Le
nombre des �pileptiques avoisine les 63 000. Ces chiffres restent bien
�videmment en de�� de la r�alit� du terrain du fait qu�un nombre consid�rable de
personnes qui pr�sentent de s�rieux probl�mes de comportement ne b�n�ficient pas
des soins n�cessaires. Notamment dans les r�gions enclav�es du pays. Le
programme national de sant� mentale lanc� par les services du minist�re de la
Sant� et de la R�forme hospitali�re en 2001, pour am�liorer l�acc�s aux soins de
ces personnes vuln�rables de la soci�t�, tarde encore � donner des r�sultats
probants. La cause principale demeure le d�ficit grandissant en psychiatres dans
l�ensemble des structures sp�cialis�es. �Nous n�avons pas assez de psychiatres
en Alg�rie. Seulement 1 pour 100 000 habitants. Nous pensons � faire b�n�ficier
certains psychologues et m�decins g�n�ralistes de cycles de formation en
psychiatrie pour combler le d�ficit et r�pondre aux besoins de la population�,
affirme le Dr Bouslimane, sous-directeur de la sant� mentale au minist�re de la
Sant�. Autre probl�me pos� avec acuit� par les sp�cialistes du domaine, celui
des disparit�s existantes entre les �tablissements des diff�rentes r�gions en
mati�re de moyens mat�riels. Voil� pourquoi ce s�minaire, qui prend fin
aujourd�hui, se propose de faire le point sur l�organisation actuelle de la
psychiatrie, d�identifier les contraintes et les insuffisances et de proposer
les mesures susceptibles d�am�liorer la prise en charge des malades mentaux.
Pr�sent � cette rencontre, le premier responsable du secteur de la sant�, M.
Mourad Redjimi, est revenu dans son allocution d�ouverture sur les missions
assign�es aux 188 centres interm�diaires de sant� mentale cr��s au niveau de 46
wilayas du pays, aux 10 EHS en psychiatrie, aux 6 services de psychiatrie dans
les CHU, aux 18 services sp�cialis�s dans les secteurs sanitaires, aux 172
psychiatres exer�ant dans les h�pitaux publics et aux 190 exer�ants dans le
priv� pour conclure � une progression consid�rable dans le domaine de la prise
en charge des malades mentaux. A noter qu�en 2003, quelque 4 421 toxicomanes, 4
955 victimes de violences et 1 319 personnes suicidaires ont �t� pris en charge
par des psychiatres et des psychologues. Alors que 9 811 consultations ont �t�
dispens�es aux enfants souffrant de troubles mentaux. Karima Mokrani La tribune 14 f�vrier 2005
Rapport national 2004 sur la sant�
des Alg�riens : Les
maladies mentales en hausse Les r�sultats du rapport national sur la sant� des Alg�riens, pour l�ann�e 2004, font �tat d�une situation alarmante, notamment dans le domaine de la sant� mentale. La mise en place de 188 centres interm�diaires de sant� mentale dans 46 wilayas a permis � 25 parmi elles de dresser un bilan de cette activit� pour les ann�es 2003 et 2004 au cours desquelles 70 911 malades mentaux ont b�n�fici� d�une prise en charge en postcure, 63 661 de m�dicaments, 3225 de s�ances de r�habilitation, 4130 toxicomanes d�une prise en charge, 4881 victimes d�une th�rapie, 1277 personnes suicidaires d�une prise en charge et 8002 enfants souffrant de troubles mentaux d�une prise en charge. En 2003, 38 wilayas ont fait �tat de la prise en charge des malades mentaux errants. Parmi ces derniers, 3910 ont �t� achemin�s vers un service de sant� mentale, 312 achemin�s vers le service de l�action sociale et 428 autres vers le m�me service, mais dans le cadre d�une postcure, alors que 649 ont �t� r�ins�r�s dans leurs milieux familiaux. En 2002, le bilan de sant� mentale, dress� par 14 wilayas seulement, fait �tat de 46 647 consultations en psychiatrie d�urgence, 54 914 en psychiatrie externe et 12 051 consultations en psychologie. Le m�me bilan, �tabli dans 34 wilayas durant l�ann�e 2003, fait ressortir 30 958 consultations en psychiatrie d�urgence, 211 448 consultations en psychiatrie externe et 90 663 consultations en psychologie. Pour le premier semestre 2004, dans 21 wilayas, il a �t� enregistr� 96 348 examens en psychiatrie d�urgence, 82 859 en psychiatrie externe et 185 405 en psychologie. En tout, 364 612 personnes ont subi une consultation pour un probl�me de sant� mentale. Ce qui d�montre une hausse consid�rable des consultations pour troubles mentaux durant les derni�res ann�es. Pour les r�dacteurs de ce rapport, cette �volution est li�e � plusieurs facteurs, ��notamment � une meilleure d�claration des activit�s concern�es et � une forte demande du citoyen (...),� la mise en place de 188 centres interm�diaires de sant� mentale��...A titre de comparaison, en l�an 2000, il a �t� enregistr� au niveau de dix structures hospitali�res psychiatriques, 15 404 admissions repr�sentant 126 431 consultations sp�cialis�es et 16 849 consultations d�urgence. En 2001, il a �t� constat� 16 397 admissions repr�sentant 116 967 consultations sp�cialis�es et 12 682 consultations d�urgence. En 2002, il a �t� enregistr� 15 354 admissions avec 136 718 consultations sp�cialis�es et 12 700 d�urgence. Ce qui prouve encore une fois la forte pr�valence des consultations psychiatriques. Dans un autre chapitre, li� notamment aux s�quelles de la violence, le rapport a rappel� qu�en 2002 le minist�re de la Sant�, en collaboration avec l�Unicef, a men� une enqu�te sur la pr�valence du psychotraumatisme chez 12 000 enfants scolaris�s, dont l��ge est compris entre 12 et 18 ans, et r�partis sur 10 wilayas touch�es par le terrorisme. Les r�sultats ont montr� que Chlef est la premi�re wilaya o� le taux d�enfants traumatis�s est le plus �lev� avec 29,23%, suivie de M�d�a, 26,03%, Sa�da, 21,57%, Alger, 18,34 %, Jijel, 17,26%, Blida, 16,64%, Tizi Ouzou et Constantine, 9,40% et Tlemcen, 9,24%. Ces chiffres ont pouss� les enqu�teurs � recommander le renforcement du dispositif de prise en charge des victimes de violence, qui doit �tre, selon eux, intersectoriel et pluridisciplinaire. mal vie et d�sespoir Autre chapitre�: les r�sultats d�une enqu�te sur la pr�valence des maladies mentales chroniques, r�alis�e en 2002, ont mis en exergue l���ampleur�� de ce probl�me. Selon cette �tude, ils sont 155 000 personnes, soit 0,5% de la population alg�rienne, � souffrir de maladies mentales chroniques et 62 000 �pileptiques, soit 0,2% des Alg�riens. La cat�gorie des personnes �g�es de moins de 40 ans est la plus touch�e par les maladies mentales et l��pilepsie avec un taux de 1,9% pour la premi�re et 0,8% pour la seconde. Les auteurs de ce rapport ont insist� sur ��la r�duction de l�incidence de pr�valence de certains troubles mentaux et neurologiques comme la d�pression, l�arri�ration mentale, la toxicomanie, l��pilepsie et les troubles psycho-sociaux�� qui, selon eux, sont li�s aux ���v�nements traumatisants��. Il s�agit pour eux de mettre en place une organisation de soins ��plus adapt�e, plus efficace et moins co�teuse possible avec une l�gislation effective en harmonie avec ces soins, de renforcer la pr�vention, de mettre en place des m�canismes de r�habilitation, d��laborer des programmes de communication pour l��ducation sanitaire des citoyens � la non-exclusion du malade mental��. Les sp�cialistes ont conclu que les maladies psychiatriques en Alg�rie touchent les Alg�riens de plus de 30 ans, et beaucoup plus les hommes que les femmes. Par ailleurs, le rapport a indiqu� que la population alg�rienne gardera sa caract�ristique li�e � la jeunesse dans la mesure o� la frange des enfants �g�s de moins de 15 ans, qui constituait 36% de la population en 1998, passera � 26% en 2010 pour atteindre 24% en 2020. En 2010, les moins de 5 ans repr�senteront 10% de la population. Les probl�mes de sant� seront domin�s par les accidents domestiques et la circulation. Leurs cons�quences�: un certain nombre de maladies chroniques telles que le diab�te-insulino-d�pendant, l�insuffisance respiratoire et certains �tats touchant � la sant� mentale, tels que les suicides et les toxicomanies. Salima Tlem�an El Watan 14 f�vrier 2005 La prise en charge des fonctionnaires de la S�ret� nationale en d�bat 10 000 policiers soumis � des tests psychologiques depuis 1999 489 policiers souffrent de traumatismes, soit 0,47% de l�effectif total, 23 se sont suicid�s entre 1997 et 2005 et quelque 10 000 ont �t� soumis � des tests psychologiques depuis 1999. Ces chiffres avanc�s par les participants � la rencontre sur la prise en charge des fonctionnaires de la S�ret� nationale victimes de pyschotraumatismes r�v�lent l�ampleur des s�quelles du terrorisme subi par ce corps de s�curit� durant la d�cennie rouge. Aujourd�hui encore, de nombreux agents de l�ordre ayant op�r� dans la lutte antiterroriste tra�nent un stress post- traumatique qui n�cessite une r�elle prise en charge. C�est ce qu�ont vivement soulign� les intervenants aux travaux de ce s�minaire organis� par la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN) mercredi et jeudi derniers � l�Ecole sup�rieure de police de Ch�teauneuf. Dans ce cadre, il a �t� pr�conis� le �renforcement de la coop�ration entre toutes les parties concern�es et de tirer profit des comp�tences des sp�cialistes dans le domaine psychologique afin de promouvoir et d�am�liorer la prise en charge psychologique des fonctionnaires de la S�ret� nationale�. L�objectif de cette rencontre, deuxi�me du genre, est d���laborer une vision globale en mati�re de prise en charge des multiples pathologies psychiatriques dans le milieu de la S�ret� publique�. Evoquant l�int�r�t primordial accord� par son secteur � l��l�ment humain, Ali Tounsi, directeur g�n�ral de la DGSN, n�a pas manqu� de rappeler les multiples initiatives entreprises dans ce cadre, notamment l�organisation des concours de recrutement tout en garantissant tous les moyens mat�riels en vue d�am�liorer les moyens de d�fense au profit des agents de la S�ret� nationale lors de l�accomplissement de leurs missions. Le premier responsable de la DGSN a �galement mis l�accent sur l�importance de la prise en charge psychologique des agents de la S�ret� nationale, en assurant �les moyens de promouvoir la psychoth�rapie et le diagnostic pr�coce de certains cas de traumatisme psychologique � travers l��laboration trimestrielle de rapports sur l��tat psychologique et sanitaire des fonctionnaires de la S�ret� nationale�. Il a �t� par ailleurs mis en exergue l�importance de l��valuation du r�le des cellules locales de prise en charge des victimes de psychotraumatisme, cr��es depuis 16 mois, et la n�cessit� d�introduire un module sur les psychotraumatismes dans le programme de formation des fonctionnaires de la S�ret� nationale. Les participants ont plaid� enfin pour la consolidation du r�le et de l�intervention des m�decins g�n�ralistes et des psychologues pour le diagnostic des personnes souffrant de traumatismes psychologiques. ��� Amel Nour La Tribune Samedi 5 f�vrier 2005 Ben Bella visite le Centre de p�dopsychiatrie de Bentalha EL MOUDJAHID � Le : vendredi 21 janvier 2005 L�ancien Pr�sident de la
R�publique, M. Ben Bella, a visit�, jeudi, le Centre de p�dopsychiatrie de
Bentalha, wilaya d�Alger, partageant la joie des enfants hospitalis�s en ce jour
de f�te. Drogue en milieu scolaire Le
centre d�orientation scolaire et professionnelle en collaboration avec le bureau
de lutte contre le crime organis� (commandement de la Gendarmerie nationale)
et la Fondation alg�rienne des droits de l�enfant et de l�adolescent (Fadea) a
organis� hier au lyc�e Omar-Racim (Alger) une journ�e d��tude sur la pr�vention
de la consommation de la drogue en milieu scolaire, en pr�sence des chefs
d��tablissement de la circonscription de Sidi-M�hamed. Dans leur discours
d�ouverture, les intervenants ont ax� essentiellement leur discussion sur les
efforts qu�entreprend chacun des organismes qu�ils repr�sentent dans le cadre de
la lutte contre ce fl�au qui touche les �l�ves des diff�rents paliers. �Ce
dossier n�cessite une �tude strat�gique que nous menons sans r�pit avec le
minist�re de l��ducation�, d�clare le colonel Farid Djerboua. A. F. Libert� 19 janvier 2005TOXICOMANIE EN ALGERIE L�alerte est au rouge � La drogue a pris ces derni�res ann�es des proportions inqui�tantes en Alg�rie. Les experts alg�riens qui planchent sur la lutte contre ce fl�au disent m�me que notre pays est en passe de d�passer �la ligne rouge�. Au cours d�une journ�e d��tude sur �la lutte contre la drogue dans les milieux scolaires�, organis�e, hier � Alger, par la Fondation alg�rienne des droits de l�enfant et la Gendarmerie nationale, des experts, des p�dagogues et des membres de la soci�t� civile ont longuement d�battu des causes de l�accroissement du nombre de toxicomanes en Alg�rie. Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, pas moins de 10.750 affaires de trafic de stup�fiants ont �t� trait�es durant ces dix derni�res ann�es. La Gendarmerie nationale a ainsi arr�t� 19.136 personnes et saisi 21.087.079 kg de r�sine de cannabis, 27.884 plants de cannabis, 11 kg d�opium, 1,5 kg de coca�ne et 519.543 comprim�s de psychotropes. Mais le ph�nom�ne le plus r�pandu est celui de l�inhalation des solvants organiques comme la colle, les a�rosols, l��ther et l�ac�tone disponibles dans les magasins � des prix accessibles. La Fondation des droits de l�enfant a recens�, rien que dans la circonscription d�Alger, pr�s de 150 jeunes qui s�adonnent � l�inhalation de ces produits. L�on ne dispose pas, cependant, du nombre exact qui s�adonne � la toxicomanie en Alg�rie. �Les responsables des acad�mies, de l�association des parents d��l�ves et de la Fondation des droits de l�enfant veulent surtout pr�server les jeunes qui n�ont pas encore �t� touch�s par le fl�au. Mais le plus difficile pour eux est de faire passer le message aux jeunes des rues. D�autant plus que les facteurs incitant ces jeunes � se tourner vers la toxicomanie sont souvent li�s � �l�injustice�, au refoulement. Le directeur de la coop�ration nationale de l�Office national de lutte contre la drogue, M. A�ssa Kasmi, explique la hausse de la toxicomanie dans notre pays par le fait que �les privations peuvent pousser les extravertis � se battre, � ext�rioriser leur violence mais les introvertis voudront se faire du mal et se tourneront vers la drogue�. �L�Office national de lutte contre la drogue, install� depuis deux ann�es, a mis en place un plan qui devra s��taler jusqu�� 2008 pour faire diminuer ce fl�au en Alg�rie. La t�che n�est pas facile. La drogue repr�sente un march� tr�s juteux. Le chiffre d�affaires des barons de la drogue s��l�ve, selon M. Kasmi, � 500 millions de dollars. La drogue se place ainsi avant le march� du p�trole et juste apr�s celui des armes. Il y a, en outre, plusieurs interconnections dans les r�seaux de la drogue. �Elles sont, mart�le M. Kasmi, inextricablement li�es au trafic d�armes, trafic d��tres humains, l�immigration clandestine et le terrorisme. On ne peut pas combattre la drogue sans combattre les autres ph�nom�nes�. �Le responsable de l�Office national de lutte contre la drogue soup�onne m�me certains gouvernements de tirer les ficelles du march� de la drogue. �La drogue est l�un des handicaps les plus s�rieux au d�veloppement d�un pays. Ces r�seaux travaillent avec des gouvernements pour casser un pays et quoi de mieux que la drogue pour briser un pays qui compte 80% de jeunes�, soutient-il. Les conf�renciers ont indiqu� hier que sur 66.000 jeunes pr�sent�s devant le parquet pour des affaires de stup�fiants, 4,5% d�entre eux ont moins de 18 ans. Le ph�nom�ne de la toxicomanie en Alg�rie a, selon eux, d�pass� toutes les limites. Amel Blidi Le Quotidien d�Oran� 18 janvier 2005
JOURNEE MONDIALE DE PREVENTION DU SUICIDE Le
ph�nom�ne du suicide constitue aujourd�hui un r�el probl�me de sant� publique.
Environ un million de personnes meurent chaque ann�e par suicide dans le monde.
Ce qui repr�sente une mort toutes les quarante secondes. Selon des estimations,
les troubles d�pressifs et la schizophr�nie sont � l�origine de 60% des
suicides. La courbe a tendance � monter en fl�che ces derni�res ann�es et c�est
ce qui suscite de vives inqui�tudes chez les professionnels de la sant� mentale.
Les tentatives de suicide sont, par contre, tr�s fr�quentes, notamment chez les
femmes. L�Organisation mondiale de la sant� (OMS) classe le suicide comme l�une
des premi�res causes de d�c�s partout dans le monde, particuli�rement chez les
jeunes. Selon toujours l�OMS, parmi les pays qui d�posent des statistiques
officielles sur le suicide, c�est en Europe de l�Est qu�on retrouve les taux les
plus bas, de m�me que dans les pays musulmans et dans quelques pays asiatiques.
A l�instar
des autres pays, l�Alg�rie est confront�e de plus en plus � ce ph�nom�ne qui ne
cesse de prendre des proportions alarmantes dans notre soci�t�, bien que souvent
plusieurs cas de suicide aient �t� cach�s ou simul�s par une mort accidentelle.
Il est important de signaler que l�OMS ne dispose d�aucune statistique
concernant l�La courbe a tendance � monter en fl�che
ces derni�res ann�es et c�est ce qui suscite de vives inqui�tudes chez les
professionnels de la sant� mentale. Les tentatives de suicide sont, par contre,
tr�s fr�quentes, notamment chez les femmes. L�Organisation mondiale de la sant�
(OMS) classe le suicide comme l�une des premi�res causes de d�c�s partout dans
le monde, particuli�rement chez les jeunes. Selon toujours l�OMS, parmi les pays
qui d�posent des statistiques officielles sur le suicide, c�est en Europe de
l�Est qu�on retrouve les taux les plus bas, de m�me que dans les pays musulmans
et dans quelques pays asiatiques. A l�instar des autres pays, l�Alg�rie
est confront�e de plus en plus � ce ph�nom�ne qui ne cesse de prendre des
proportions alarmantes dans notre soci�t�, bien que souvent plusieurs cas de
suicide aient �t� cach�s ou simul�s par une mort accidentelle. Il est important
de signaler que l�OMS ne dispose d�aucune statistique concernant l�Alg�rie.
Selon les sp�cialistes et certaines �tudes r�alis�es sur le terrain par les
professionnels de la sant� mentale, les suicidants souffraient pour la majorit�
de troubles mentaux, en l�occurrence la d�pression et la schizophr�nie. La
d�cennie noire marqu�e par le terrorisme a �t� vraisemblablement l�un des
facteurs du d�veloppement de ce ph�nom�ne chez des sujets souffrant de troubles
mentaux. Les massacres collectifs, les bombes et toute la violence v�cue lors de
ces ann�es ont provoqu� chez beaucoup de personnes des traumatismes psychiques.
Mais aucune �tude ni statistiques ne sont disponibles pour justement confirmer
ce constat. Plusieurs suicidants �taient �galement victimes d�autres formes de
violences, telles que le viol chez les jeunes filles, l�abus de drogue, les abus
sexuels sur les jeunes, les ant�c�dents familiaux, la pauvret�, les conflits
familiaux, la rupture d�une relation amoureuse, les probl�mes d�ordre
professionnel ou l�gal ou bien la perte d�un �tre cher et l�isolement social.
Les moyens utilis�s sont g�n�ralement la pendaison en milieu rural, la
d�fenestration en milieu urbain, l�ingestion de psychotropes, les armes
blanches, le gaz, la noyade et les produits toxiques m�nagers. Selon les
chiffres officiels de l�ann�e 2003 communiqu�s par la gendarmerie, plus de 62%
des suicid�s sont des jeunes et ont entre 18 et 40 ans, comme il y a �galement
des adultes. Durant cette ann�e, 358 suicid�s 246 hommes et 112 femmes ont �t�
enregistr�s. Les tentatives de suicide qui sont g�n�ralement plus fr�quentes que
les suicides �taient de 134 cas de femmes contre 67 hommes soit un taux de 50%.
Les statistiques ont montr� que ces deux derni�res ann�es, le fl�au touche tout
le territoire national. Des informations font �tat d�une forte proportion
exceptionnellement en Kabylie, particuli�rement � B�ja�a et � Tizi Ouzou, qui
est class�e en t�te. Pour les ann�es 2000 et 2001, 180 cas de suicide ont �t�
enregistr�s dans la wilaya de Tizi Ouzou soit un taux �valu�entre�8��10�pour
100 000 habitants. Selon le Pr Kacha, professeur de psychiatrie et chef de
service � l�h�pital de Ch�raga, cette donn�e peut s�expliquer par le fait que
cette r�gion se caract�rise par une forte densit� de la population et la presse
fait �tat quotidiennement de ces cas de suicide. D�apr�s lui, le fl�au touche
toutes les cat�gories de personnes et toutes les r�gions du pays, et le taux est
de 2 pour 100 000 habitants. Alors que le taux annuel des tentatives est de 34,1
pour 100 000 habitants. �Elles sont 15 fois plus que le suicide. Elles sont
surtout l��uvre d'adolescents, 76%, dont trois quarts des femmes, 6% des
r�cidivistes�, pr�cise-t-il. Par Djamila Kourta El Watan� 08 septembre 2004 � � � � �
La situation interpelle les autorit�s � Oran
Selon des m�decins, la situation
est encore plus dramatique car de nombreuses tentatives de suicide ne sont pas
d�clar�es par les parents. F. B Libert�:� 17 ao�t 2004 Symposium international sur le suicide en Alg�rie C'est � l'initiative de l'Association alg�rienne des psychiatres d'exercice priv� (AAPEP), en collaboration avec le Soci�t� alg�rienne de psychiatrie et la Soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie que le 1er Symposium international sur le suicide aura lieu ce jeudi � l'h�tel El Aurassi. Ph�nom�ne incontr�lable, le suicide dans notre pays a pris une ampleur alarmante ces derni�res ann�es. Des centaines de personnes d�c�dent chaque ann�e et des milliers d'autres sont sauv�es in extremis. Les quelques �tudes faites par des sp�cialistes qui ont suivi l'�volution de ce fl�au (sociologues, psychiatres, m�decins) n'arrivent toujours pas � analyser les v�ritables raisons qui entra�nent un geste aussi extr�me que le suicide. Reste que le ch�mage, la d�gradation du niveau de vie des Alg�riens, la d�pression et l'absence d'alternatives sont entre autres les fl�aux sociaux qui poussent des milliers de personnes � mettre ou � vouloir mettre un terme � leur vie. Si toutefois nous n'avons pas les chiffres exacts du nombre des suicidaires par an, il n'en demeure pas moins que les psychiatres s'inqui�tent aujourd'hui plus qu'avant de la gravit� du ph�nom�ne et de sa progression remarquable. Le symposium aura ainsi � d�battre de cette question sous diff�rents aspects. Des sp�cialistes alg�riens, fran�ais, suisses, tunisiens et marocains essayeront de traiter de plusieurs th�mes relatifs au suicide : �L'�pid�miologie du suicide�, �La prise en charge du suicidant�, �L'intervention en cas de crise de suicide� et �Attitudes th�rapeutiques � suivre par les sp�cialistes face � des risques suicidaires�. Rosa Mansouri. Le Matin� 02 f�vrier 2004 Le sujet reste encore tabou Tous les ans, environ 10 000 personnes, pour la plupart des adolescents, tentent de se donner la mort dans notre pays. Un certain nombre d�entre eux, environ un millier chaque ann�e, y r�ussissent, leurs appels au secours, leurs diff�rents messages de d�tresse n�ayant trouv� aucune �coute ni au niveau institutionnel ni au niveau de la sph�re familiale. Un drame tragique dont les proportions � travers le monde ont pris les dimensions d�un ph�nom�ne de sant� publique. Selon l�OMS, chaque ann�e dans le monde, entre 500 000 � 1 million de personnes meurt des suites d�un suicide. Malgr� cette ampleur, le sujet reste largement frapp� de tabou dans de nombreuses soci�t�s. Pour sensibiliser sur ce probl�me pas tout � fait r�cent, l�Association alg�rienne des psychiatres d�exercice priv�, en collaboration avec la Soci�t� alg�rienne de psychiatrie et la Soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie, a organis� un symposium jeudi dernier sur ce th�me d�actualit�. Voil� bien une vingtaine d�ann�es que de nombreux experts pr�voyaient une explosion des pathologies psychosociales dans la majorit� des pays � travers le monde dans les ann�es 2000, les motifs de consultation �tant pour 80 % de nature psychologique, particuli�rement chez les jeunes. La pr�dominance des troubles mentaux et des comportements � risque vient d��tre confirm�e par la plus haute instance sanitaire mondiale, l�OMS, qui a enti�rement consacr� un de ses r�cents rapports annuels de la sant� dans le monde (RSM 2001) � la question de la sant� mentale. Dans ce rapport, on apprend que la d�pression est appel�e � figurer comme l�une des principales causes de morbidit�, sinon la premi�re, et que parmi les dix principales causes des handicaps et d�invalidit�, cinq sont de nature neuropsychiatrique. Le suicide ou le comportement suicidaire fait donc partie de ce qu�on appelle � les nouvelles morbidit�s � au m�me titre que les autres comportements � risque pr�dominant chez les adolescents et les adultes jeunes, en l�occurrence l�abus de drogues, les toxicomanies, les conduites suicidaires, les accidents et les traumatismes, les violences intentionnelle et non intentionnelle, qui ont d�sormais leur place dans la nosographie m�dicale : � la classification internationale des maladies � (CIM). Les principales communications pr�sent�es � ce colloque s�accordent � dire que dans 90 % des cas, le candidat au suicide pr�sente des troubles psychiatriques ou des troubles de la personnalit� pas forc�ment pathologiques mais facilement d�celables par un professionnel de la sant� mentale. La trag�die du suicide serait donc ais�ment �vitable pour peu qu�un r�seau de centres d��coute m�dico-psychologique soit largement d�ploy� dans la communaut� (dispensaires de quartier, polycliniques, maisons des jeunes, �coles, centres de formation professionnelle, universit�s). La multiplication de ces espaces th�rapeutiques de proximit� dans les �tablissements �ducatifs et autres structures permettraient de traiter la souffrance morale des sujets en d�tresse psychologique. Encore faudrait-il que dans la repr�sentation sociale de la pathologie, la maladie mentale soit consid�r�e en tant que telle et non pas comme une � honte � toute juste bonne � cacher et � stigmatiser. Une des interventions dans le d�bat a attir� l�attention sur l�insuffisance des travaux et des �tudes en �pid�miologie psychiatrique pour expliquer la r�partition, l�ampleur, la nature des diff�rents troubles dans la population et leur �volution durant ces derni�res ann�es en Alg�rie. Selon de nombreux auteurs, le contexte s�curitaire de la derni�re d�cennie, notamment l�explosion de la violence qui a dur� de longues ann�es, peut avoir des s�quelles sur la sant� mentale dont l�ampleur reste largement m�connue. L�absence de politique claire en mati�re de soins de sant� mentale, notamment une d�perdition grave des infrastructures de soins psychiatriques et de l�gislation ad�quate, a �t� �galement soulev�e, amenant un des orateurs � �voquer l��chec de la politique de la sant� mentale. A quand le juste essor de la psychiatrie, sp�cialit� de la sant� publique par excellence rest�e h�las le parent pauvre de la m�decine ? Boualem Tchicha Le Matin� 06 f�vrier 2004 Le suicide et les troubles psychologiques ont �t�, jeudi pass� � Alger, le th�me de la premi�re rencontre scientifique organis�e par l�Association alg�rienne des psychiatres priv�s. Cette rencontre, qui a r�uni un grand nombre de psychiatres alg�riens et �trangers, a �t� consacr�e au ph�nom�ne du suicide chez les jeunes, notamment l�analyse des causes et la prise en charge psychologique de cette cat�gorie, et aux programmes pr�ventifs en mati�re de troubles psychologiques et leurs cons�quences sur l�individu. Le Dr Kacha, psychiatre, a indiqu� que "la difficult� d�obtenir les statistiques officielles sur le suicide en Alg�rie complique la t�che des professionnels pour �tudier ce sujet � la fois sensible et important". Ces statistiques, a-t-il dit, "sont tr�s importantes pour toutes les parties qui s�int�ressent au suicide et aux troubles psychiques pour mettre en place des programmes scientifiques objectifs et globaux qui contribuent, dans une large mesure, � la r�duction de ce fl�au social". Le Dr Kacha a imput� la propagation de ce ph�nom�ne social en Alg�rie � "l�absence de lois sur la sant� mentale et de centres sp�cialis�s dans le domaine ainsi qu�� l�insuffisance de la prise en charge psychologique scientifique de ce ph�nom�ne". Le Dr Mohamed Boudaf, psychiatre � l�h�pital de Annaba, a, de son c�t�, estim� que la pr�vention repose essentiellement sur "la compr�hension m�me du suicide et sa relation avec l�environnement familial et social". Un autre psychiatre fran�ais a affirm� que 90% des suicides sont li�s aux troubles psychologiques dont 60% li�s aux troubles de la personnalit� et 40% aux troubles du comportement et � l�alcoolisme. El Moudjahid� 06 f�vrier 2004 Symposium international sur le suicide en Alg�rie C'est � l'initiative de l'Association alg�rienne des psychiatres d'exercice priv� (AAPEP), en collaboration avec le Soci�t� alg�rienne de psychiatrie et la Soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie que le 1er Symposium international sur le suicide aura lieu ce jeudi � l'h�tel El Aurassi. Ph�nom�ne incontr�lable, le suicide dans notre pays a pris une ampleur alarmante ces derni�res ann�es. Des centaines de personnes d�c�dent chaque ann�e et des milliers d'autres sont sauv�es in extremis. Les quelques �tudes faites par des sp�cialistes qui ont suivi l'�volution de ce fl�au (sociologues, psychiatres, m�decins) n'arrivent toujours pas � analyser les v�ritables raisons qui entra�nent un geste aussi extr�me que le suicide. Reste que le ch�mage, la d�gradation du niveau de vie des Alg�riens, la d�pression et l'absence d'alternatives sont entre autres les fl�aux sociaux qui poussent des milliers de personnes � mettre ou � vouloir mettre un terme � leur vie. Si toutefois nous n'avons pas les chiffres exacts du nombre des suicidaires par an, il n'en demeure pas moins que les psychiatres s'inqui�tent aujourd'hui plus qu'avant de la gravit� du ph�nom�ne et de sa progression remarquable. Le symposium aura ainsi � d�battre de cette question sous diff�rents aspects. Des sp�cialistes alg�riens, fran�ais, suisses, tunisiens et marocains essayeront de traiter de plusieurs th�mes relatifs au suicide : �L'�pid�miologie du suicide�, �La prise en charge du suicidant�, �L'intervention en cas de crise de suicide� et �Attitudes th�rapeutiques � suivre par les sp�cialistes face � des risques suicidaires�. Rosa Mansouri. Le Matin� 02 f�vrier 2004 Une affaire de Soci�t� Sur 13 CHU, 7 disposent d�un service de psychiatrie totalisant une capacit� de 1 350 lits. Sur 31 �tablissements hospitaliers sp�cialis�s (EHS), une dizaine disposent d�unit�s de soins psychiatriques avec 2 633 lits. Les services psychiatriques sont �galement disponibles dans 26 des 100 centres de sant� (600 lits) recens�s � l��chelle nationale. L�h�pital psychiatrique de Sidi Chahmi, qui dispose de 500 lits, a vu ses pavillons fortement d�grad�s. Un de ses derniers a �t� r�nov� cette ann�e et peut accueillir 80 � 100 lits suppl�mentaires. Dans la r�alit�, cette immense structure a �t� con�ue pour une capacit� de 1 200 lits. Ces chiffres ont �t� communiqu�s hier par le directeur de la sant�, � l�ouverture d�un s�minaire de deux jours portant sur la sant� mentale, organis� � l�institut technologique de la sant� publique (ITSP) par le secteur sanitaire Oran-Est, lui-m�me dot� d�un centre interm�diaire de sant� mentale, une exp�rience tent�e il y a deux ans et demi � la clinique Jean Kraft pour ��la pr�vention et la promotion de la sant� mentale et son int�gration � part enti�re dans le syst�me de la sant� publique.�� Les organisateurs sugg�rent de d�passer les cas cliniques apparents pour s�int�resser � la sant� mentale dans l�ensemble de la soci�t�. pour une meilleure prise en charge des pathologies Respectivement pr�sidente du comit� d�organisation et pr�sident du comit� scientifique, le Dr Senhadri Samira et M.�Lakja� ont donn� les deux objectifs principaux de cette rencontre, la troisi�me du genre depuis 2002. Il s�agit, expliqueront-ils, de lancer le d�bat sur les retomb�es sociales des maladies mentales et de rechercher des pistes pour une meilleure prise en charge des pathologies, consid�r�es ici comme n�importe quelle autre maladie, �tant donn� que ��l�esprit est toujours en corr�lation avec le corps.�� L�intitul� (changement social, sant� mentale et sant� physique) de ce colloque pluridisciplinaire, r�parti sur une vingtaine de communications, a �t� inspir� du th�me retenu cette ann�e par la F�d�ration mondiale de la sant� mentale�: ��Le rapport entre la sant� mentale et la sant� physique�: troubles concomitants.�� Hormis la psychiatrie, les points de vue des autres sp�cialit�s intervenant dans le domaine, comme la psychologie ou la psychanalyse (formation non dipl�mante), mais aussi d�autres disciplines comme la m�decine g�n�rale, la sociologie ou m�me l�anthropologie, sont �galement pris en compte. Pour tout conf�rencier invit� � communiquer et � d�battre, les mutations sociales sont un facteur non n�gligeable de d�t�rioration de la sant� mentale des individus. Certains rappelleront � ce sujet l�apparition ou l�augmentation des taux de suicide chez les ch�meurs ou en milieu ouvrier, avec les compressions massives des effectifs. A ces nouveaux ph�nom�nes �conomiques, M.�Lakja� ajoute les retomb�es du divorce, de la transformation de la famille patriarcale, de l�exclusion, de la d�gradation des conditions de l�habitat, y compris dans ses aspects culturels�; en bref, de la pr�carisation de la soci�t� dans ses conditions objectives mais aussi subjectives. � Djamel Benachour El Watan 24 novembre 2004 Journ�e mondiale de la sant� mentale Des mesures efficaces pour la prise en charge des troubles psychologiques de l�enfant et de l�adolescent Par : EL MOUDJAHID
Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme
hospitali�re a �labor� un riche programme � l�occasion de la Journ�e mondiale de
la sant� mentale, c�l�br�e le 10 octobre de chaque ann�e. Le programme en question s��tale du 11 au 15 du mois en cours, � travers le territoire national, dans l�ensemble des structures sanitaires sp�cialis�es, notamment les services de psychiatrie et les centres interm�diaires de sant� mentale. Le programme pr�voit, �galement, des journ�es portes ouvertes, des expositions et des conf�rences-d�bats anim�es par des sp�cialistes sur plusieurs th�mes, � savoir les troubles affectifs et psychologiques chez l�enfant et l�adolescent, les moyens th�rapeutiques efficaces et les mesures et strat�gies pr�ventives. Le minist�re organisera, en outre, une journ�e d��tude demain sur le th�me de �La promotion de la sant� mentale chez l�enfant et l�adolescent�, � laquelle prendront part des sp�cialistes en la mati�re, des repr�sentants de d�partements minist�riels et d�associations activant dans le domaine.
La c�l�bration de la journ�e mondiale de la sant� mentale
intervient cette ann�e deux ann�es apr�s le lancement du programme national de
la sant� mentale. Ce programme vise la r�organisation du syst�me de soins et le
renforcement des structures de prise en charge des personnes traumatis�es, �
travers le d�veloppement des m�thodes de traitement au sein des unit�s
sanitaires sp�cialis�es en mettant en �uvre toutes les mesures n�cessaires.
Ce programme encourage et valide la cr�ation de structures
interm�diaires de sant� mentale, sachant que la mise en place de telles unit�s
sanitaires devra faire l�objet d�une �valuation r�guli�re. Le minist�re de la Sant� a, en outre, men� durant l�ann�e 2000-2003, une enqu�te pour �valuer la propagation des traumatismes psychologiques et le recensement des malades. Cette enqu�te a touch� 10 wilayas pilotes, en attendant la publication des r�sultats. Le minist�re a, par ailleurs, �labor�, au cours de la p�riode 2003-2003, avec l�appui du bureau de l�UNICEF en Alg�rie, un manuel pour la prise en charge des enfants traumatis�s intitul� �Pratiques de soins et psychotrauma�. Vendredi 10 octobre 2003 Promouvoir des r�seaux d��changes Bien que n� il y a deux ans, ce congr�s est un moment fondateur de la Soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie qui a pour objectif de promouvoir les liens et les �changes entre psychiatres exer�ant en France et en Alg�rie, en partenariat avec la Soci�t� alg�rienne de psychiatrie et l�Association alg�rienne de psychiatres d�exercice lib�ral pour d�velopper de v�ritables r�seaux de travail, de recherche. Le 5 f�vrier 2004, une journ�e sur le suicide sera organis�e en Alg�rie, et en mai 2005, le 2e congr�s franco-alg�rien de psychiatrie se tiendra � Alger. El Watan� 09 octobre 2003 1er Congr�s alg�ro-fran�ais de psychiatrie Les �tats post-traumatiques de la guerre d�Alg�rie
�Les �tats post-traumatiques li�s � la guerre d�Alg�rie et les
ph�nom�nes complexes de la m�moire post-traumatique�, �taient le th�me principal
du premier congr�s de la soci�t� franco-alg�rienne de psychiatrie organis� les 3
et 4 octobre 2003 � l�h�pital europ�en Georges Pompidou � Paris. Cette premi�re
rencontre organis�e � l�occasion de Djaza�r, une ann�e de l�Alg�rie en France, a
�t� enti�rement consacr�e � la guerre d�Alg�rie, ce chapitre de l�histoire entre
l�Alg�rie et la France qui suscite, selon les organisateurs quelques passions.
Le deuxi�me axe du congr�s s�est articul� autour du th�me de la
guerre d�Alg�rie et de la m�moire, des interventions multidisciplinaires. Les
sociologues, historiens, psychologues et psychiatres ont �voqu�, � ce sujet, les
liens qu�entretiennent les m�moires traumatiques individuelle, collective et la
m�moire historique. Samedi 04 octobre 2003 Forum m�diterran�en de psychiatrie et de m�decine Par : EL MOUDJAHID
Le Forum m�diterran�en de psychiatrie et de m�decine s�est tenu,
jeudi, � l�h�tel Seybouse International d�Annaba (extr�me nord-est d�Alg�rie)
sous le th�me de �la psychiatrie de liaison : int�r�ts et limite du terrain�. Vendredi 10 octobre 2003 Le suicide prend des proportions inqui�tantes en Alg�rie
22 sept� 2003 L�handicap mental touche 138.000 personnes El Moudjahid Sarah Sofi
En Alg�rie la sant� mentale a toujours constitu� un objet de
pr�occupation pour les autorit�s sanitaires. Un bureau des maladies mentales a
�t� ouvert au sein des structures centrales du minist�re de la Sant� en 1963,
comme il a �t� cr�� une sous-direction de la sant� mentale au sein de la
direction des actions sanitaires en milieux sp�cifiques. Plusieurs �tudes ont
�t� men�es dans ce domaines, en particulier depuis 1990. La derni�re sur la
sant� de la famille men�e entre les mois de septembre et novembre 2002 par le
minist�re de la Sant�, en collaboration avec l�OMS, et qui a cherch� � �valuer
la pr�valence des maladies mentales dans la population, a permis de confirmer
les chiffres du recensement g�n�ral de la population et de l�habitat pratiqu� en
1998 par l�Office national des statistiques. Ce dernier, a montr� que le
handicap mental touchait 138.005 personnes dont le quart �tait �g� de 10 � 24
ans. La plus forte proportion concernait les adultes de 25 � 44 ans avec 41%. La
pr�valence du handicap mental �tait de 474.2 pour 100.000 habitants et elle
atteignait 194 pour 100.000 habitants pour le groupe d��ge de 25-44 ans, Ce type
d�handicap �tait essentiellement masculin en ce sens qu�il avait �t� recens� �
cette date presque deux handicap�s de sexe masculin pour un du sexe f�minin. La
r�paration selon le milieu de r�sidence, r�v�lait une l�g�re pr�dominance du
milieu urbain avec 58,6% contre 41,4% en milieu rural. Lundi 28 juillet 2003
3e
rencontre internationale de l�h�pital Frantz Fanon � Par : EL MOUDJAHID � Le
ph�nom�ne de la toxicomanie est �un probl�me de soci�t� complexe et pr�occupant�,
selon des experts r�unis en fin de semaine � Blida � l�occasion de la
troisi�me rencontre internationale de l�h�pital �Frantz Fanon� sur la
toxicomanie. �Samedi 26 avril 2003 Maladie
mentale
Des
solutions interm�diaires et d�autres d�ficits
�
A
l�occasion de la journ�e nationale de psychiatrie, l�h�tel Phoenix a abrit�,
les 20 et 21 mars, un colloque sur �Les troubles psychiques post-traumatiques�.
Cette rencontre, organis�e par l�association alg�rienne de psychiatrie, a vu
la participation de psychiatres, psychologues, universitaires et personnels de
la sant� exer�ant dans les centres interm�diaires. �Troubles psychiques
post-traumatiques�, �psychoth�rapie familiale� et �l�hospitalisation
psychiatrique� sont, entre autres, les interventions pr�sent�es lors de cette
rencontre.
Le
m�me intervenant a parl� de la n�cessit� d�une formation continue des
psychiatres et des m�decins g�n�ralistes exer�ant dans les centres interm�diaires
afin de garantir une meilleure prise en charge des malades.
Le
minist�re de la Sant� a cr�� une �cole qui offre des formations en psychoth�rapie
familiale et en psychotraumatisme d�urgence. Ces formations sont sanctionn�es
par un certificat d��tudes sp�ciales �CES�. Le personnel m�dical qui a
suivi ces formations a �t� affect� dans des cellules m�dico-psychologiques
pour la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques
post-traumatiques caus�s par les catastrophes et les situations d�urgence.
Soulignons,
enfin, que dans le cadre de l�Ann�e de l�Alg�rie en France,
l�association Franco-Alg�rienne de psychiatrie organise, le 3 octobre 2003 �
Paris, un colloque qui aura pour th�me �Souffrances et m�moires�.
Le Quotidien d'Oran 22 mars 2003 Centre
de psychoth�rapie de Mohammadia / � l��coute des exclus de la soci�t� El Watan 23/02/03 Na�ma�
/ Suicide par paraphyl�ne diamine El Watan 15/02/03 Plus de 40 cas par an � B�ja�a Suicide : La cote d�alerteUne moyenne de 40 suicides est enregistr�e annuellement dans la wilaya de B�ja�a. Beaucoup ou peu, c�est selon, mais ind�niablement, le d�sespoir s�installe. Si la fatalit� n��pargne aucune couche sociale, les jeunes, visiblement, sont ceux qui en souffrent le plus. Chaque
semaine qui passe apporte, en effet, son lot de trag�dies et de drames sans
pour autant sugg�rer la moindre explication. D�sespoir, d�tresse, failles,
faiblesses, chacun y va de son diagnostic. Mais peu renseignent sur ce
ph�nom�ne qui, il y a encore quelques ann�es, demeurait presque inconnu.
Aucune �tude sociologique n�est �bauch�e afin de mettre en relief les �tats
d��me des populations de la r�gion. Les raisons de leur malheur ou de leur
d�senchantement sont v�cues comme autant de sujets de chaumi�re mais
rarement comme th�mes d�analyse susceptibles de renseigner sur la fr�quence
des suicides. En 1999, il y a eu 44 cas, en 2000, 55, en 2001, 44 et l�ann�e
actuelle, avant d�arriver � terme, on en a enregistr� 37. Depuis 1995, ce
sont pas moins de 325 personnes qui ont mis fin � leurs jours. En v�rit�,
selon les sp�cialistes, r�unis, hier, � B�ja�a, les facteurs de suicide sont
multiples, mais d�aucuns ont soulign� le d�sarroi li� au d�terminant
culturel. La destruction de la cellule familiale traditionnelle et le
syst�me de solidarit� y aff�rent y sont pour beaucoup. Le Dr Timizar,
psychiatre de son �tat, a mis l�accent sur la perte de rep�res, notamment
l�abandon des valeurs ancestrales et le cheminement vers une soci�t� plus
individualiste et plus mat�rialiste. Son confr�re du CHU de Brest, qui a
abond� dans ce sens, n�a pas manqu� de mettre en relief l�aspect identitaire
qui, selon ses propos, peut provoquer de v�ritables traumatismes. Libert� le 23/10/2002
Suicide et pr�vention en d�bat � B�ja�a
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