SOCIETE FRANCO-ALGERIENNE DE PSYCHIATRIE
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PREMIER CONGRES FRANCO-ALGERIEN DE PSYCHIATRIE Ateliers Atelier N�1 : Les enjeux psychiques des silences de l'histoire. Alice Cherki (Psychiatre-psychanalyste), Olivier Douville (Psychanalyste, Ma�tre de conf�rence, Directeur de publication de la revue Psychologie Clinique ) Atelier N� 2 : Psychotraumatisme et actes de terrorisme. Coordonnateur : Dr Louis Jehel (Responsable de l'Unit� de Psychiatrie et Psychotraumatisme, CHU Tenon, Paris). Mod�rateur: Dr Christian Navarre (Membre du comit� National de l'Urgence M�dico-Psychologique, Rouen). Intervenant: 1/ facteurs pr�dictifs de stress post-traumatique aupr�s de victimes de terrorisme (Louis Jehel*) 2/ La dissociation p�ritraumatique comme ultime recours face au terrorisme (Clara Duchet, psychologue*) 3/ Approche cognitivo-comportementale d'un cas de psychotraumatisme chez une victime d'acte terroriste (Nathalie Camart, psychologue*) * Unit� de psychiatrie et psychotraumatisme, CHU tenon (AP-HP), 4, rue de la Chine 75020 Paris, fax: 01 56 01 75 62 Atelier N�3: Psychotraumatisme, m�moire et cognitions. Dr Patrice Louville (Consultation de psychotraumatisme-maltraitance, h�pital Corentin-Celton) etSt�phane Mouchabac (Psychiatre, H�pital Saint Antoine, Paris) Atelier N�4 : Violence, toxicomanie et comportement suicidaire. Organis� par le Professeur Mohamed Boudef (Chef de service, Annaba) avec la participations du Dr Labidi (Annaba), Dr Zeghib (Annaba), Ph. Carette (Paris ) et Dr B. Riff (Lille) Atelier N�5 : Les psycho-traumatismes organis� par le Pr F. Kacha 1/ Quand les �motions manquent d'air "e" (Dr D. Benmessaoud, Alger), 2/ Famille, guerre et g�n�ration (Dr A. A�t Ameur, Alger), 3/Rescap� de l'enfer (Dr K. Ammar, Alger), 4/ Organiser la prise en charge (Dr M. Chakali, Blida), 5/ Stress en milieu sub saharien (Dr F. Bouch�ne, Laghouat) Atelier N�6: Psychotraumatismes. Organis� par le Professeur Farid Kacha (Chef de service, Alger). 1/ Quand les �motions manquent d'air"e" (Dr D. Benmessaoud, Alger)), 2/ Famille, guerre et g�n�rations (Dr A. A�t Ameur, Alger), 3/ Rescap� de l'enfer (Dr K. Ammar, Alger), 4/ Organiser la prise en charge (Dr M. Chakali, Blida). Atelier N�6: La psychiatrie coloniale en Alg�rie. Organis� par le Professeur M. R. Moro (h�pital Avicenne, AP-HP).. Marie Rose Moro est psychiatre d'enfants et d'adolescents au CHU Avicenne (Bobigny, Paris XIII). Apr�s des �tudes philosophiques, elle s'est form�e � l'ethnopsychanalyse. Elle est maintenant une des fondatrices de l'ethnopsychanalyse de l'enfant en France. Pr�sidente de l'Association Internationale d'Ethnopsychanalyse, elle d�veloppe en France et � l'�tranger la clinique des enfants de migrants et de leurs familles. Elle m�ne des recherches sur la vuln�rabilit� des enfants des migrants et sur les modalit�s de soins adapt�s � cette situation transculturelle. Par ailleurs, Consultante � M�decins Sans Fronti�res, elle met en place des programmes de soins pour les enfants victimes de traumas extr�mes de par le monde. Pr�sident: Pr Marie-Rose Moro Coordonnateurs: Dr Ta�eb Ferradji et Karina Le Marrois Arguments : L'histoire de la psychiatrie en Alg�rie est marqu�e par le passage des psychiatres coloniaux qui font �cole autour du Professeur Antoine Porot (1876-1965), d�veloppant la th�orie du primitivisme. G�n�ralisant � partir d'� priori sur le "fatalisme", le "pu�rilisme mental", l'absence d' "app�tit scientifique", l' "immod�ration", la "suggestibilit�", la soumission aux "instincts" de ce "bloc informe de primitifs profond�ment ignorant et cr�dules pour la plupart" (Porot, 1918) qu'�taient cens�s �tre les "indig�nes nord-africains", une th�orie est ainsi �labor�e sur le fonctionnement de ce peuple colonis�. Cette th�orie, non seulement ne prend pas en compte le fait colonial avec toutes ses implications dans les rapports entre colonis�s et colonisateurs, mais surtout vient justifier l'ordre colonial, c'est � dire la domination d'un peuple par un autre, par la "preuve scientifique" d'une sup�riorit� d'un peuple sur un autre. Il y a le constat d'une diff�rence, mais qui m�ne � des interpr�tations bas�es sur une vision m�prisante de l'autre, la psychiatrie se met au service du pouvoir colonial. Parall�lement, les institutions de soins psychiatriques sont mises en place sur un mod�le d�fendu par le Pr Antoine Porot, permettant de mettre fin au transfert de malades dans les asiles de la m�tropole. Ainsi, en 1938 est inaugur� le premier h�pital psychiatrique � Blida-Joinville. C'est dans cet �tablissement que Frantz Fanon, psychiatre fran�ais originaire de la Martinique, viendra exercer en tant que chef de service et deviendra un violent opposant de cette "�cole d'Alger", laissant son nom � l'h�pital et la possibilit� d'un autre discours. Chez les psychiatres fran�ais, cette histoire est m�connue, voire inconnue, mais les sch�mas v�hicul�s dans le discours psychiatrique de cette �poque ne continuent-ils pas � modeler notre rapport aux alg�riens et originaires d'Alg�rie? Chez les psychiatres alg�riens, l'h�ritage est double (institutionnel et th�orique). Que pouvons-nous en faire? Peut-�tre est-il maintenant opportun et possible de revenir sur cette partie de l'histoire de la psychiatrie pour qu'une transmission d�charg�e de culpabilit� et de passion permette � chacun de tirer ses propres conclusions. Intervenants: 1/ De la psychiatrie coloniale � la psychiatrie transculturelle (Pr M. R. Moro), 2/ L'homme maghr�bin dans les �crits psychiatriques (Dr R. Berthelier, CHS B. Durand, Etampes), 3/ Les repr�sentations de la femme alg�rienne dans la psychiatrie coloniale (Dr K. Le Marrois), 4/ L'Ecole d'Alger ou la transmission forclose (Dr T. Ferradji). 5/ Psychiatrie
coloniale (Dr.
B�la�d Herbane Psychiatre, Alg�rie). Il
s'agit de d�crire le fonctionnement de la psychiatrie coloniale et de rapporter
certains de ses aspects particuliers o� la relation m�decin-malade �tait sous
l'emprise de la relation colonisateur-colonis�. |