SOCIETE FRANCO-ALGERIENNE DE PSYCHIATRIE |
PSYCHIATRIE, ADDICTIONS ET PSYCHOTROPES 14&15 MAI 2008 HOTEL SHERATON � ORAN (ALGERIE)
Arguments :
Pour tout renseignement :
Comit� scientifique :
Oran le 14 mai 2008 Messieurs les Pr�sidents, Mes chers coll�gues, Lorsqu�une rencontre scientifique est organis�e, parmi les motifs de satisfaction, il y a la qualit� des conf�renciers pr�vus et l�importance de la participation. Nous sommes aujourd�hui tr�s heureux et particuli�rement honor�s d�accueillir � Oran des sp�cialistes reconnus qui ont accept� d��tre parmi nous essentiellement par amiti�. La plupart d�entre eux viennent pour la premi�re fois en Alg�rie et nous sommes certains qu�ils auront tout au long de leur s�jour un accueil marqu� par la sinc�rit�, la chaleur et la spontan�it�. Ils d�couvriront un pays certes avec ses difficult�s mais tellement jeune, vivant et fier. En votre nom � tous je leur souhaite la bienvenue et je les remercie tr�s sinc�rement. Quant � la participation, elle est au-del� de nos esp�rances et nous ne pouvons que nous en r�jouir. Ce congr�s n�est pas le fruit du hasard et survient dans un contexte particulier que traverse l�Alg�rie en mati�re de consommation de drogues. Le ph�nom�ne, qui �tait marginal il y a encore quelques ann�es, conna�t actuellement une augmentation tr�s importante source de l�gitimes inqui�tudes. Un certain nombre de chiffres ont �t� r�cemment publi�s. Durant le premier trimestre 2008, 850 affaires li�es � la drogue ont �t� constat�es par la Gendarmerie Nationale. 1320 personnes ont �t� arr�t�es, 984 autres �crou�es et 4900 kilos de cannabis saisis tout en sachant que les saisies ne repr�sentent que 10% de la drogue en circulation. A propos des affaires de trafic de drogues trait�es par la justice, la palme revient � Oran avec 326 affaires Les stup�fiants saisis venaient essentiellement du Maroc mais apparait le ph�nom�ne nouveau des plantations de pavot et de cannabis dans plusieurs r�gions du pays. Une �tude comparative, r�alis�e par les services de la Gendarmerie Nationale pendant les ann�es 2006 et 2007 r�v�le une aggravation de la consommation et de la culture du cannabis. Cette �tude met l�accent sur la pr�sence, certes encore marginale, de l��l�ment f�minin. Elle montre aussi que certaines tranches d��ges et professions sont impliqu�es dans les affaires de stup�fiants. L�on constate notamment l�augmentation de la tranche d��ge des plus des 40 ans parmi les concern�s en plus de celle des beaucoup moins jeunes et la pr�sence de cat�gories sociales telles que celles des salari�es (augmentation de 5%), �tudiants (14%), professions lib�rales (3%), � Une �tude men�e il y a deux ans sur un �chantillon de 500 �l�ves du secondaires r�v�lait que 45% d�entre eux avaient touch� � la drogue. L�Office National de Lutte contre les Drogues et la Toxicomanie (ONLDT) estime � 22 000 le nombre de personnes souffrant de d�pendance en Alg�rie tandis qu�une enqu�te �pid�miologique est pr�vue par le minist�re de la sant�. Le Directeur de l�ONLDT a r�cemment annonc� la cr�ation de 15 centres de cure de d�sintoxication et 53 centres dits interm�diaires pour patients toxicomanes. Nous voyons bien � travers ces quelques donn�es et informations qu�il s�agit l� d�un ph�nom�ne contre lequel il est bien entendu n�cessaire d�agir mais qui implique avant tout une authentique strat�gie de sant� publique. Parmi les axes qui n�cessiteront d��tre d�velopp�s il y a celui de la formation et nous souhaitons que ce congr�s donne l�occasion d�une r�flexion sur la mise en place d�un v�ritable projet de formation des acteurs concern�s sur le terrain. Les conf�renciers pr�sents ce jour avec nous ont tous exprim�s leur disponibilit� pour y contribuer. Je terminerai en remerciant l�ensemble des personnes qui ont particip� � l�organisation de ce congr�s, tous les sponsors et soutiens et la sympathique �quipe des anciens d�Oran avec � leur t�te Mr Benyamina p�re qui nous ont accueilli avec tant de gentillesse. Mes remerciements vont plus particuli�rement � notre ami et coll�gue Amine Benyamina, v�ritable artisan de ce congr�s. Il n�a m�nag� aucun de ses efforts et nous lui devons la grande qualit� du programme scientifique. Oran, dont il est natif, et tous les oranais peuvent �tre fiers de lui. Je vous remercie. Dr Mohammed Taleb Pr�sident de la Soci�t� Franco-Alg�rienne de Psychiatrie
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