Maladie mentale : des solutions intermédiaires et d'autres déficits

A l'occasion de la journée nationale de psychiatrie, l'hôtel Phoenix a abrité, les 20 et 21 mars, un colloque sur «Les troubles psychiques post-traumatiques». Cette rencontre, organisée par l'association algérienne de psychiatrie, a vu la participation de psychiatres, psychologues, universitaires et personnels de la santé exerçant dans les centres intermédiaires. «Troubles psychiques post-traumatiques», «psychothérapie familiale» et «l'hospitalisation psychiatrique» sont, entre autres, les interventions présentées lors de cette rencontre. En marge de ce colloque national, M.Kacha, président de l'association algérienne de psychiatrie, a tenu un point de presse où il s'est attelé à diagnostiquer la situation de la santé mentale en Algérie. Se référant à l'expérience encore balbutiante des centres intermédiaires, il a déploré le déficit en psychiatres, au nombre de 400, ce qui reste loin des besoins de la population nécessitant au minimum 3.000 psychiatres.
Le même intervenant a parlé de la nécessité d'une formation continue des psychiatres et des médecins généralistes exerçant dans les centres intermédiaires afin de garantir une meilleure prise en charge des malades.
Le ministère de la Santé a créé une école qui offre des formations en psychothérapie familiale et en psychotraumatisme d'urgence. Ces formations sont sanctionnées par un certificat d'études spéciales «CES». Le personnel médical qui a suivi ces formations a été affecté dans des cellules médico-psychologiques pour la prise en charge des personnes souffrant de troubles psychiques post-traumatiques causés par les catastrophes et les situations d'urgence.
Soulignons, enfin, que dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France, l'association Franco-Algérienne de psychiatrie organise, le 3 octobre 2003 à Paris, un colloque qui aura pour thème «Souffrances et mémoires».

Le Quotidien d'Oran
22 mars 2003